Robinets à sec ■ Cette situation dure depuis samedi dernier, suite à la rupture des deux conduites principales d'alimentation en eau potable de la wilaya. Lconduites ont été rompues par les crues des oueds, a indiqué, hier, l'Algérienne des eaux (ADE). Quatre agglomérations : Béjaïa, Amizour, Oued-Ghir et El-Kseur ont été les plus affectées par cet incident, a précisé la même source. La première conduite située à l'ouest, de 100 pouces de diamètre a cédé dans la région de Semaoun, à 40 km de Béjaïa. «L'on ignore encore l'ampleur de sa dégradation», a indiqué un responsable à la direction locale des ressources en eau, ajoutant que ses services attendent la baisse du niveau de l'eau dans l'oued pour en prendre la mesure nécessaire et décider avec les responsables de l'ADE, des moyens à mettre en place et à engager pour assurer les réparations requises. L'incident n'a pas eu cependant d'impact sur les localités situées le long du couloir de la Soummam, qui continuent à être approvisionnées normalement, a rassuré le même responsable. Le réseau assurant le transfert d'eau depuis le barrage de Tichyhaft jusqu'à Béjaïa, alimente au passage une vingtaine de communes, situées le long du couloir de la vallée de la Soummam sur une distance linéaire de quelques 80 km. La seconde conduite, localisée à l'est, s'est brisée dans une zone non déterminée, mais se trouvant sur le parcours de l'oued Agrioun, joignant La localité de Darguina à Souk El-Thenine, sur un linéaire de quelques 30 km. Là aussi, le même responsable a fait part de «difficultés de localiser avec exactitude le lieu de la rupture et les opérations à entreprendre restent tributaires de la baisse du niveau de l'eau de l'oued». Sur ce flanc oriental, alimenté pour l'essentiel à partir de la «Source bleue» de Darguina, seules les agglomérations de Béjaïa, notamment toute l'ancienne ville, et à un degré moindre Tichy, sont touchées par la coupure d'alimentation en AEP. Toutes les autres localités possèdent, par contre, leurs propres forages, non seulement importants mais aussi et surtout fonctionnels. La mesure principale retenue pour endiguer un tant soit peu la crise consiste à remettre en marche les forages existants mais pas ou peu exploités. Le cas vaut principalement pour Béjaïa, qui va pouvoir en tirer un apport de quelques 15 000 mètres cubes. «C'est insuffisant. Mais ça peu soulager», a expliqué un responsable de l'ADE, établissant les besoins de la ville à pas moins de 70 000 m3/ j. R. L. / APS