Résumé de 19e partie ■ La serrure qui se ferme de l'extérieur avait eu un tel succès que ce sont tous les villageois qui avaient commandé la même. Au bout de deux mois environ, toutes les portes des maisons en possédaient une. Les villageois se dirent que leur maison était désormais plus sécurisée. Et Chaâbane, lui, se dit que tout était enfin prêt pour qu'il puisse étancher sa colère et assouvir sa vengeance. Un soir, après le dîner, il dit à sa mère : — Je crois que nous n'avons plus rien à faire dans ce village... Que dirais-tu si on allait vivre ailleurs? — Où mon fils ? — Dans n'importe quel autre village où les gens ne sauraient pas que je suis forgeron. Je ne veux pas que plus tard mes enfants ou mes filles souffrent du mépris d'autrui comme moi. — Ah ! voilà des propos très sages...Et avec qui vas-tu te marier ? Avec une femme à qui tu cacheras que tu es forgeron ? — Non...Mère...je n'utiliserai pas le mensonge... J'épouserai une fille de forgeron...Ne m'as-tu pas dit que tu connaissais des familles de forgerons vivant dans un des villages se trouvant au-delà des collines que nous voyons d'ici ? -- Ah ! Oui...C'est vrai...Si tu veux dès demain, nous irons voir quelques unes de ces familles... — Je suis d'accord, mère. Mais sache que là où nous irons, j'exercerai un autre métier... un métier dont mes enfants n'auront pas à avoir honte. — D'accord... D'accord mon fils.... Et c'est ainsi que dès le lendemain matin, Chaâbane et sa mère, à dos de mule, se rendirent au fameux village. Ce n'est que peu de temps avant le crépuscule que Chaâbane et sa mère arrivèrent en vue du premier village se trouvant derrière les collines. Là, ils furent reçus par une famille de forgerons que la mère du jeune homme connaissait. Cette famille se composait du père, de la mère et de deux jeunes filles en âge de se marier. Deux jeunes filles assez belles du reste. (A suivre...)