Résumé de la 5e partie ■ Chaâbane n'en revient pas. Personne ne lui avait dit auparavant que les forgerons formaient une caste à part. Chaâbane est scandalisé. - Alors, comme ça, je rends des services aux gens, ils me font savoir qu'ils m'aiment alors qu'en réalité, ils me détestent au point de ne pas pouvoir me voir devenir leur gendre ? - Oui... - Et sans qu'eux-mêmes ne sachent pourquoi ? - Ah ! ça, je ne le sais pas... peut-être qu'eux le savent ? Le jeune forgeron demeura un court moment silencieux puis fit part à sa mère, de son intention de demander la main de Ferroudja, la fille du meunier, avant de conclure : - Et s'il refuse de me la donner, je lui demanderai de me donner une explication... - Euh... Mon fils... Il est mal poli et déplacé de demander à un père pourquoi il refuse d'accorder la main de sa fille... - Peut-être... mais moi, j'ai besoin de savoir pourquoi nous autres forgerons sommes mal aimés. La mère du jeune forgeron demeura un moment silencieuse, puis demanda à son fils : - Tu es tel que fut ton défunt père. Quand il prend une décision, il est inutile de vouloir la lui faire changer. Si tu dis que tu veux demander la main de Ferroudja, la fille du meunier Vélaid, je sais que tu le feras... Mais j'aimerais savoir comment tu t'y prendras. Tu ne vas pas frapper à sa porte tout seul parce que cela ne se fait pas. Pour entrer dans une maison, les femmes sont toutes indiquées. - Oui, je sais mais si tu n'as pas l'intention de m'accompagner, je ne me rendrai pas chez Vélaïd. Je m'arrangerai pour le voir à la mosquée, dans deux jours, lors de la grande prière... - Vendredi est pour après demain. C'est une bonne idée... Aborder avec lui, cette question au sortir de la prière serait une bonne chose. Ainsi même s'il te donne une réponse négative, il le fera avec ménagement. - Ah ! Mère ! Tu es vraiment sûre de la réponse qui me sera donnée, hein... ? (A suivre...)