Résumé de 20e partie ■ Une fois toutes les maisons du village dotées de la même serrure, Chaâbane et sa mère s'en allèrent vivre ailleurs. Chaabane, au cours de la discussion qu'il avait eue avec El Hachemi, le vieux père de famille qui fut autrefois un ami intime de son défunt père, émit le vœu de s'installer dans le village. Celui-ci ne cacha pas sa joie. - Ah ! Tu seras le bienvenue, Chaabane...J'étais justement en train de me poser des questions...Je suis maintenant vieux et j'ai du mal à tenir le marteau...Je n'en peux plus... Bientôt dans ce village on aura du mal à trouver une pioche ou une faucille. - Tu n'as pas d'enfants ? - Si...J'en ai trois mais ils sont partis vivre loin d'ici...Ils en ont marre de leur condition de forgeron que les gens méprisent. L'un d'eux travaille la terre et les deux terres sont des éleveurs....Ils vivent dans des villages différents à deux jours de cheval d'ici...Ils viennent de temps en temps ici pour me voir et voir leur mère... Mais ils viennent discrètement ; ils ne veulent pas que leurs épouses sachent que leur père est forgeron. - Oh ! Mon Dieu ! s'exclama Chaabane horrifié...Ils ont honte de leur père ! - Non, ils n'ont pas honte de leur père...Je les comprends...Ils veulent donner à leurs enfants des conditions de vie meilleures que celles qu'ils ont eues. Ils n'ont manqué de rien avec moi et leur mère...mais quand ils étaient gamins, ils ne pouvaient pas jouer avec les autres...Ils étaient fuis par les gamins de leur âge comme s'ils avaient quelque maladie contagieuse. Ne me dis pas Chaabane que tu n'as pas connu de tels moments difficiles... - Non...Je l'avoue ; parce que moi dès que j'ai commencé à marcher j'accompagnais mon père dans sa forge. Le regarder travailler avec le feu et le fer était à la fois mon seul jeu et mon unique occupation d'enfant. D'ailleurs c'est la raison pour laquelle je n'ai eu aucune difficulté à le remplacer quand il est parti là où nous partirons tous un jour. A suivre...