Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a appelé, hier, les équipes médicales chargées des opérations de greffe à mettre en place une méthodologie de travail et un plan de formation pour faire aboutir cette activité. Il a proposé la création de l'Association des amis de la santé pour prendre en charge les aspects sociaux et psychologiques et sensibiliser la société algérienne sur l'importance du don d'organes. Le ministre s'est engagé à encourager les opérations de greffe d'organes, insistant sur le rôle des médias pour informer l'opinion publique sur ce sujet. Pour la formation en greffe d'organes en Algérie, M. Boudiaf a fait savoir que des équipes médicales algériennes se rendront en Argentine et à Cuba dans le cadre de la coopération et le jumelage avec ces deux pays. Concernant le prélèvement d'organes après la déclaration de la mort encéphalique, le ministre a souligné que la nouvelle loi sanitaire a défini le cadre juridique devant être appliqués dans les services des urgences, notamment au sein des hôpitaux chargés de la greffe. Si la greffe de la cornée à partir de greffons importés vient d'être relancée et qu'il est attendu que plus de 1500 greffes soient réalisées d'ici la fin de l'année, ceci n'est qu'une mesure palliative, transitoire. En effet, seule la greffe à partir de donneurs cadavériques peut régler définitivement le problème et asseoir durablement l'activité de transplantation en Algérie, a indiqué le ministre. Cette situation montre les limites de la greffe à partir de donneurs vivants et indique de façon claire que la seule alternative est dans la mise en place d'un cadre juridique adéquat assurant le développement de la greffe d'organes, de tissus et de cellules à partir de donneurs en état de mort encéphalique ou de donneurs cadavériques, a-t-il ajouté.