Date ■ Notre pays célèbre chaque 14 du mois de mars, la Journée nationale de l'handicapé. Une occasion pour chacun de nous, d'évoquer les souffrances vécues par nos compatriotes aux besoins spécifiques. Chaque jour que Dieu fait, participe presque à cette indifférence nationale à l'égard de cette catégorie. Suffirait-il de s'en souvenir en cette date qui ne demeure pas plus que symbolique. Nous célébrons un 14 mars censé être la journée du bonheur d'une partie de la population, pas gâtée par la nature. D'une année à l'autre, les jours passent sans qu'une prise en charge réelle de cette frange de la société ne soit mise en application. A en croire les discours prononcés de part et d'autre, l'Etat s'est engagé à assurer le bien être de tous les Algériens, il considère la protection et la promotion des personnes handicapées comme étant une priorité de son action dans le domaine de l'intégration sociale, laquelle appelle l'élimination de toutes les formes de discrimination et la prise en charge des besoins spécifiques des individus, des groupes faibles et vulnérables que sont les personnes handicapées. Du haut de leur podium, les responsables en charge du dossier, dans leurs discours en la circonstance, ne manquent pas de tenir des promesses, qui sont en guise de suite, renvoyées aux calendes grecques. En tout cas, les spécialistes sont unanimes. D'ailleurs, les participants à une journée d'études sur les défis de l'handicapé dans la société ont abordé, hier, à Mostaganem les moyens d'insertion socioprofessionnelle des personnes aux besoins spécifiques. Ainsi, le président de l'association de wilaya «Soundous» de lutte contre la pauvreté, Hatraf Mansour, a appelé à la création de postes d'emploi aux handicapés et à l'assistance de cette catégorie de citoyens dans la concrétisation des projets s'adaptant à leur infirmité, en les aidant à bénéficier des différents dispositifs de soutien à l'emploi. L'orateur a mis l'accent sur la nécessité de multiplier les centres d'adaptation des handicapés dans diverses spécialités et la réalisation d'établissements pédagogiques au profit de cette frange. Par ailleurs, les participants ont plaidé pour une valorisation de l'indemnité forfaitaire de solidarité (IFS) pour atteindre 8 000 DA afin de les aider à acquérir des médicaments aux prix très élevés. La responsable du bureau d'assistance sociale à la DAS a souligné que 3 563 personnes qui ont un taux d'handicap de 100% perçoivent cette indemnité mensuelle de 4 000 da et bénéficient d'une couverture sociale. 7 235 personnes ayant un taux d'handicap inférieur à 100% perçoivent, quant à eux, une prime de 3 000 DA. Mis à part le don de chaises roulantes, aucun des droits revendiqués, depuis toujours par les handicapés, n'ont eu d'échos favorables. Aucun ne pourrait prouver le contraire. Ces oubliés de la société, à travers des rencontres initiées ici et là, ne cessent de revendiquer la revalorisation de la pension et la facilitation de l'accès au travail aux soins et au logement.