Production - Les opérations d'abattage de bovins dans la capitale ont reculé depuis 2010 alors que la capacité de ses structures permet d'accueillir un nombre plus important de bétails. La production des six abattoirs de la wilaya d'Alger a baissé au cours des quatre dernières années pour atteindre 32 000 têtes de bovins en 2014 contre 36 000 têtes en 2010, a en effet, déclaré, hier, l'inspecteur vétérinaire de la wilaya Abdelhalim Yousfi. Il a précisé que 32 000 bovins ont été abattus en 2014 (une moyenne de 90 têtes par jour) au niveau des abattoirs d'Hussein Dey, Rouiba El Harrach, Bordj El Bahri, Zéralda et de l'abattoir privé des Eucalyptus. Ce recul se justifie par la demande croissante de la viande congelée importée mais aussi par le faible pouvoir d'achat du citoyen, les prix des viandes rouges (veau et mouton) étant généralement affichés à pas moins de 1 200 DA le kg. Les abattoirs précédemment cités, a assuré le même responsable, ne sont plus à même d'assumer leur mission en raison de leur vétusté et de leur emplacement dans les faubourgs des villes – ce qui ne facilite pas l'accès aux distributeurs et aux commerçants – sans compter les odeurs qui s'y échappent et qui gênent les résidents du voisinage. Il a, par ailleurs, indiqué que la wilaya d'Alger qui s'approvisionne actuellement, pour ses besoins en viandes rouges, auprès des différentes wilayas du pays (Tizi Ouzou, Médéa, Bouira, Aïn Defla, Batna et autres), peut ainsi se doter d'un seul abattoir moderne répondant aux normes exigées en termes de capacité d'accueil et de moyens. En Algérie, le taux d'autosuffisance en viande bovine est de 55% contre seulement 45% pour le lait dont le développement de la production est une priorité pour les années à venir. C'est pourquoi, le développement de la production bovine et ovine devrait constituer l'un des axes qui bénéficient de l'intérêt des pouvoirs publics, de par son caractère stratégique. Une série d'actions destinées à promouvoir cette filière sont à engager particulièrement dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural par le département de l'agriculture et du développement rural dans l'objectif d'assurer la protection sanitaire du cheptel bovin et ovin, et de garantir la disponibilité du produit, notamment la viande rouge, sur le marché, à des prix modérés. En référence aux chiffres du MADR, l'effectif du cheptel ovin est évalué à 22,5 millions de têtes dont 14 millions de brebis et agnelles et celui des bovins à 2 millions de têtes.