Résumé de la 1re partie ■ Le jeune Méziane était heureux parce que c'était ce jour-là que son père allait demander pour lui la main de la belle Aldjia. Méziane se rappela une fois de plus la réplique cinglante de son père : «Comment toi, le jeune médecin dont toute la famille est fière, tu vas épouser une montagnarde ? Elle doit sentir la vache et le foin, cette fille !» Mais Méziane a tellement insisté que son père avait fini par abdiquer. Quelques heures plus tard, Méziane eut la surprise de sa vie : il découvrit que son père et celui de Aldjia se connaissaient. Qui a dit que le destin n'existait pas et qu'il n'avait pas son mot à dire dans tout ce que nous entreprenons ? Mais Méziane ignorait que ce n'était là qu'une première surprise. La plus grosse restait à venir. Quand Méziane eut découvert que son père non seulement connaissait celui de Aldjia et qu'autrefois, ils avaient travaillé ensemble dans un petit restaurant parisien, il s'était dit que plus rien désormais, ne s'opposerait à leur union. L'homme que son père avait considéré pendant un moment comme un montagnard arriéré s'était avéré un ancien «Parisien» et il avait raison. Après avoir passé en revue tous les sujets de conversation que pouvaient aborder deux hommes qui ne s'étaient pas vus depuis au moins une trentaine d'années, le père de Méziane attaqua le motif de sa visite que, du reste, son ami interlocuteur n'ignorait pas : — Mon fils Méziane est venu deux fois dans ce village qui le fascine parce qu'à partir d'un de ses endroits, on a une vue imprenable sur le Djurdjura. — C'est vrai ; c'est de notre village paraît-il que l'on voit très bien les montagnes d'ici. Lorsque leurs crêtes sont recouvertes de neige, le décor ressemble à un merveilleux tableau de peinture. Mais vous n'êtes pas venus nous parler uniquement de ces montagnes, je suppose? (A suivre...)