Après leur rencontre avec la ministre de l'Education, les syndicats du secteur ont promis de garantir une rentrée scolaire «calme», tout en insistant sur la prise en charge des revendications en suspens. Il s'agit, entre autres, de la prime d'encadrement, chère à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) pour qui «les discussions sur les principales revendications des syndicats sont ajournées». La ministre semble, tout compte fait, déterminée à trouver un terrain d'entente avec ses partenaires sociaux pour assurer aux élèves une rentrée scolaire sereine. La ministre a tente à travers cette réunion d'agir en amont sur les facteurs qui pourraient être à l'origine d'une éventuelle grogne syndicale. Mais aussi garantir une rentrée scolaire calme, après le vent de colère qui a soufflé sur le département de Benghabrit, provoqué par la décision relative à l'utilisation de l'arabe dialectal, ou « darija », durant le cycle primaire. L'annonce a ouvert le champ à des spéculations entre l'intérêt public et les desseins politiques. Le sujet est si sensible qu'il n'en finit pas de créer la polémique autour de la ministre. Certains l'ont même appelé à la démission. Après ces remous et les mouvements de grèves incessants qu'a connues le secteur durant toute la précédente année scolaire, Benghabrit rebondit et promet une rentrée scolaire sereine tout en gardant un œil sur les syndicats qui refusent de céder à leurs revendications. Le premier à exprimer son mécontentement vis-à-vis de cette rencontre est le conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui estime qu' «aucune solution concrète n'a été apporté aux problèmes des travailleurs du secteur». Pour le CLA, les travailleurs de l'éducation seront confrontés aux mêmes problèmes que connaît le secteur depuis plusieurs années. A l'issue de sa rencontre avec la ministre de l'éducation, le coordinateur du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE), a pour sa part affirmé que "C'était une rencontre d'information", ou la ministre de l'éducation a demandé de garantir "le calme", pour la prochaine rentrée scolaire en s'engageant à satisfaire plusieurs revendications. Parmi les revendications que le ministère s'est engagé à satisfaire, l'organisation d'un concours lors de la rentrée scolaire pour la promotion de 45.000 enseignants dans les trois cycles de l'Education (primaire, moyen et secondaire) et la promotion "systématique" aux nouveaux grades pour garantir la promotion aux enseignants "menacés de disparition", tandis que les points qui n'ont pas été évoqués, la ministre a fixé la date du 15 octobre prochain pour les évaluer, a affirmé Nouar Larbi. "Les principales revendications sont ajournées", a de son côté estimé le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) Ferhat Chabekh, qui a indiqué que le gouvernement a approuvé la revendication relative à la prime des intendants et économes qui est une prime différente des fonctions pédagogiques. Concernant la prime d'encadrement, Chabekh a affirmé que le syndicat attend toujours le règlement de cette dernière par le gouvernement. "Le boycott de la rentrée scolaire n'est pas acceptable", a souligné de son coté le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE). Le ministère de l'éducation nationale avait annoncé au mois de mars dernier être parvenu à un accord avec les partenaires sociaux et reconnait que l'année scolaire qui vient de s'achever ne s'est pas déroulée dans les meilleures conditions. Une expérience qui a poussé Benghabrit a prendre les devants pour éviter tout faux pas à la prochaine rentrée scolaire.