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Histoires vraies
La petite fille de la jungle (3e partie)
Publié dans Info Soir le 17 - 09 - 2004

Résumé de la 2e partie Les retrouvailles entre Mme Hertog et sa fille Bertha, après des années de séparation, ne sont pas faciles. Bertha préfère rester auprès de celle qui l?a nourrie et choyée et qui lui a donné toute son affection.
Mariage d'amour ? Ou politique ?... Les ex-colonies hollandaises et les protectorats anglais des Indes et de Malaisie, sont en pleine effervescence. Partout les populations autochtones veulent leur indépendance. Bertha est devenue l'un des symboles de cette lutte...
«Quoi ? pensent les Malais. Cette enfant est musulmane, elle a été élevée chez nous, selon notre culture, par une femme de chez nous... De quel droit les Européens qui l?ont abandonnée la reprendraient-ils aujourd'hui ? Notre culture vaut bien la leur et l'on ne peut accepter qu?elle soit arrachée à la religion musulmane qui est la seule vraie religion du Seigneur !» Voilà pourquoi on peut imaginer que des militants ont convaincu Bertha de se marier...
Les mariages à treize ans sont très fréquents en Orient. Ainsi, Bertha donnerait à tous l'image du bonheur, de la réussite de son éducation. Elle ne devrait plus craindre les manigances de la famille Hertog. Mais on peut aussi supposer qu'il s'agit d'un mariage d'amour. Une photo du couple montre un jeune homme petit et mince, coiffé d'une chéchia, bien cravaté, l'air vif et intelligent. Il sourit derrière des lunettes rondes, une main sur l'épaule de Bertha rayonnante de bonheur. Les cheveux ramassés en chignon et les boucles d'oreilles donnent à la jeune fille l'allure d'une femme de dix-huit ans. Quoi qu'il en soit, la presse hollandaise, de son côté, se déchaîne ; les journaux européens s'émeuvent. Paris-Match appelle Bertha «la petite fille de la jungle» ! Selon cette presse, la nurse malaise a fait de Bertha une sorte de petite sauvage qu'il faut le plus vite possible rendre à la culture occidentale, au confort hollandais et à la religion chrétienne, «la seule vraie religion du Seigneur». Voilà pourquoi Singapour est sur le pied de guerre.
Bertha attend dans la cour du couvent. M. et Mme Hertog écoutent la radio, leurs valises prêtes à leurs pieds. En fin d'après-midi, la cour suprême rend son verdict : Bertha est Hollandaise, donc, à treize ans, elle est mineure. Donc le mariage est nul.
Dans le couvent, on entend Mme Hertog hurler de joie. Dans la rue, des coups de feu éclatent. Tandis qu'une immense foule se heurte aux troupes britanniques, que les mitraillettes crépitent, que le sang coule, M. et Mme Hertog se précipitent dans la cour. Bertha, les voyant venir de loin, voyant l'air radieux de sa mère, a un geste de recul. Elle s'est plaquée contre un mur comme si le diable en personne s'approchait d'elle.
«Bertha, mon enfant, dit la mère, venez !»
Bertha hurle : «Non ! non !» ; elle s'enfuit à travers la cour. Ses parents sont obligés de la poursuivre, sous les yeux effarés des bonnes s?urs.
Tandis qu'on s'affaire dans les hôpitaux pour recevoir les blessés (il y en aura cent), tandis que l'on ramasse vingt morts, les Hertog emmènent Bertha, protégée par un essaim de policiers, jusqu?à l?aéroport.
Quatrième acte. Le 30 décembre, Paris-Match écrit :«Bertha abandonne le pays et la famille qu'elle s'était donnés. Elle redevient une petite fille d'Europe. Mais elle ne retrouve pas cette marque de l'enfance : le sourire. Son visage reste grave. Son bonheur n'avait pas à être protégé. Elle regarde avec stupeur les policiers qui veillent sur elle, son père qui la chaperonne comme un chien de cirque. A Amsterdam, un bataillon de parachutistes lui rend les honneurs, deux cents photographes et cinéastes l'aveuglent de leurs lampes à magnésium et une foule immense agite à son passage de petits drapeaux tricolores aux couleurs néerlandaises.
A Bergen-op-Zoom, il fait si froid qu'on lui interdit de sortir. Inlassablement, elle regarde tomber la neige. Il va falloir oublier la Malaisie où elle vivait en pagne, la vieille Che Aminah qu'elle appelait ?maman?. La petite fille de la jungle va devoir réapprendre le hollandais et le catéchisme. Elle va devoir réapprendre à vivre.» (à suivre...)


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