Particularité Dalimen fait dans le patrimoine culturel algérien riche et varié. L?actuelle édition du Sila connaît la participation de 91 maisons d?édition algérienne. Certaines d?entre elles ont réussi, depuis leur création, à s?imposer dans le paysage du livre et à instaurer, chaque année, lors du salon, des liens et des relations privilégiées avec le public, tandis que d?autres, plus récentes, font en sorte de s?y imposer et de s?y positionner. Un exemple, Dalimen, dès l?année 2001, a réussi à se faire une place dans le marché de l?édition, donc dans le marché du livre. «Mais ce n?est qu?une année plus tard, en 2002, que j?ai édité mon premier livre Le petit Alizé, un conte pour enfant», précise Mme Dalila Allel, directrice de la maison d?édition, avant d?ajouter : « Le livre qui m?a valu un véritable écho médiatique, c?est Ce voleur qui?, un recueil des chroniques du défunt journaliste Saïd Mekbel. Il y a également Djazaïr 2003, une Année de l?Algérie en France qui m?a fait vraiment révélée, ça a été l?éclatement. Cela a beaucoup favorisé à faire connaître toute l?édition algérienne, entre autres la mienne.» Dalila Allel est d?abord connue dans le milieu de la communication. Elle est à la tête d?une boîte de communication : PC Com. Mais l?envie de s?investir dans l?édition n?était qu?une question de temps. «C?est vrai que je suis dans la communication, mais depuis fort longtemps, je voulais faire de l?édition, et cela s?est fait», dit-elle. Dalimen fait dans le patrimoine culturel algérien riche aussi bien que varié. «C?est un devoir de mémoire», lance-t-elle. Et de reprendre : «En fait, je fais de la culture dans ses différentes variantes et dans son éclectisme, c?est-à-dire je fais tout ce qui a trait à la culture. Je travaille même dans la littérature de jeunesse, d?où le générique de mon édition ??La culture dans la différence??. Ma collection est plurielle et, d?année en année, elle ne cesse, même si cela se fait peu à peu, de s?élargir et d?enrichir de nouvelles publications.» Sa deuxième participation au Salon du livre lui a permis de mieux se faire connaître et ainsi de se faire valoir et de faire valoir ses produits. «Ici, on me situe mieux dans le paysage de l?édition, donc du livre», explique-t-elle, ajoutant : «Ma présence au Sila m?a permis également d?approfondir les connaissances entre l?éditeur et le public, voire le client. Ailleurs, lors de la tenue du Salon du livre de Paris, en 2003, cela m?a permis de me positionner par rapport à la qualité du produit tant sur le contenu que le contenant.» Depuis qu?elle occupe le marché du livre, Mme Allel est satisfaite de sa maison d?édition et de son travail. « Je suis comblée car je fais ce que j?ai longtemps rêvé de faire, et si même je rencontre des difficultés, comme le problème de diffusion, un problème qui s?impose à tous les éditeurs, il me semble que je suis heureuse du simple fait de contribuer, à ma manière, à faire bouger la culture, à combler un vide et à rendre le livre accessible.» «Je ne cherche pas à précipiter les choses, je me contenterai seulement d?aller lentement mais sûrement, car l?on ne peut attendre la concrétisation de nos efforts qu?avec le temps», conclut-elle.