«Dix ans, c?est l?âge de raison pour un événement culturel de cette envergure, une période suffisamment longue pour tirer les leçons des éditions précédentes, et se tracer des ambitions pour les futurs Sila», a déclaré Ahmed Boucenna, président-directeur général de l?Anep et président du Comité d?organisation du 10e Salon international du livre d?Alger (Sila), lors d?une conférence de presse qu?il a animée, hier, lundi, à l?hôtel El-Aurassi. Et d?ajouter que l?originalité du 10e Sila réside dans sa pluralité. «Je veux souligner le caractère pluriel de son organisation. Nous avons tenu, en effet, à associer l?ensemble des membres de la famille algérienne du livre dans le comité d?organisation». Toujours selon cet intervenant, ce sera grâce à la motivation et à l?esprit d?engagement de ces différentes parties que le comité d?organisation compte sur la réussite de ce rendez-vous culturel d?une envergure internationale. Et c?est grâce aussi aux uns et aux autres qu?un programme d?activités fourni, enrichi et varié a été élaboré. A souligner que cette année, le Salon du livre est placé sous le thème «Revisiter la mémoire». «Une initiative qui cadre parfaitement avec la conception que nous voulons dynamique de notre manifestation ; c?est-à-dire faire en sorte que chaque édition soit consacrée à un thème spécifique, révélant progressivement les multiples facettes de la production littéraire ? intellectuelle ? algérienne», estime-t-il. En effet, le comité d?organisation a choisi, pour cette présente édition, le thème de la mémoire. «La mémoire revisitée par la littérature», souligne-t-il «La décision que nous avons prise de retenir un thème générique ne veut pas dire abandon des activités qui ont fait le succès des éditions précédentes du Sila. Aussi, avons-nous reconduit les cafés littéraires organisés autour d??uvres littéraires que nous avons voulu revisiter. L?un d?eux est dédié aux écrivains femmes qui ont magnifié la littérature algérienne. Une façon pour le Sila d?honorer toutes celles qui, à l?image d?Assia Djebbar ? aujourd?hui à l?Académie française ? , ont donné à la littérature algérienne ses plus belles lettres», souligne-t-il. A préciser également que, cette année, le Sila renouvelle aussi l?organisation de journées d?hommage à des Algériens, ou proches de l?Algérie, qui nous ont quittés. «Nous restons fidèles à la tradition initiée lors des deux éditions précédentes avec l?hommage rendu à Mohammed Dib (2003) et à Frantz Fanon (2004)». Pour conclure, M. Boucenna dira que «la littérature et le livre sont des valeurs culturelles fragiles. La seule façon de les faire vivre et prospérer est de les faire davantage connaître aux plus jeunes pour qu?ils assurent la transmission de notre héritage culturel. C?est pourquoi nous avons prévu un atelier spécifique dédié à la littérature pour la jeunesse.» A souligner que le 10e Sila verra la participation de 22 pays, étrangers et arabes, soit 667 maisons d?édition, dont 125 algériennes. 350 éditeurs y seront présents et 317 représentés. Pour la première fois, l?Inde participera au Salon et sera représentée par une maison d?édition tunisienne. L?exposition s?étendra sur une superficie de 8 553 m2. Quant à la surface d?animation, elle est évalué à 647 m2.