Directive n «Les biens de l'Association des ouléma musulmans algériens devraient être récupérés». C'est l'une des principales recommandations de la 2e édition de l'université d'été de l'Association des ouléma musulmans algériens (Aoma), tenue du 2 au 4 du mois en cours à l'Ecole supérieure de commerce du Pôle universitaire de Koléa (Tipasa). Au terme de cette rencontre, il a été recommandé aussi de responsabiliser tout dirigeant au sein de l'association. «Nous voulons l'efficacité dans nos missions. Ce qui exigera plus d'organisation et la délimitation des tâches et des missions de chacun des membres», a soutenu le président, Dr Abderezak Guessoum. Et d'ajouter : «Cette rencontre va donner un élan à l'Association des ouléma, afin que chaque dirigeant puisse assumer ses tâches en toute clarté, méthodologie et objectivité». Lors de l'ouverture de ce regroupement national de près de 300 participants, Guessoum a promis que l'Association des ouléma ne travaillera plus dans l'anarchie. «Il faudra aussi l'application effective de tout ce qui est déclaré avec notre souci de nous occuper davantage de la nouvelle génération», a-t-il repris. Les participants aux ateliers recommandent aussi la réorganisation financière de l'association. Guessoum a tenu à préciser aussi que l'association n'est pas une zaouia, ni un parti politique ni encore moins une organisation. Concernant le dialecte arabe proposé au cycle primaire, Guessoum nous a déclaré que ce dossier est clos suite aux dernières déclarations du Premier ministre, qui a également rassuré, selon lui, l'Association des ouléma. «Si on applique les dialectes dans l'enseignement, on sera obligés de faire appel aux interprètes entre l'enfant de Tamanrasset, par exemple, et celui de Tlemcen ou d'autres régions du pays», nous a-t-il expliqué. Le même responsable a évoqué aussi certaines questions, dont le refus de l'ingérence étrangère et la «fitna». Il déplore la persistance, à ce jour, du blocage des aides humanitaires au profit de la population palestinienne. Il a également annoncé que l'année prochaine verra le lancement d'importants projets en phase de finalisation : à savoir les deux revues académique et culturelle, un journal quotidien, une chaîne TV satellitaire et une école pilote. Mais il affirme regretter l'absence d'un siège pour son association et un budget «On vit toujours sur les promesses, dont la dernière est celle du ministre des Affaires religieuses», a-t-il conclu en conclusion de son discours. Pour rappel, l'université d'été de l'Aoma s'est tenue cette année sous le signe «Pour un travail institutionnel efficace».