Les participants au 4ème colloque des Aurès sur "L'école algérienne, états des lieux et perspectives" ont insisté, samedi au terme de leurs travaux à Batna, sur la nécessité de créer une instance chargée de veiller à la qualité de l'enseignement. Les intervenants, au cours de cette rencontre de deux jours initiée par la section locale de l'Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA), ont estimé qu'une telle institution doit être "permanente" et composée "d'experts en éducation et en didactique". Rencontré en marge du colloque, le président de l'AOMA, Cheikh Abderrezak Guessoum, a estimé que la "crise vécue par l'école algérienne est due à plusieurs facteurs, dont l'exclusion de la dimension +authenticité+ du système scolaire et la restriction des missions de l'école à l'enseignement au détriment de l'éducation". Il a également considéré que le système des anciennes écoles de l'AOMA a été "un modèle d'enseignement-éducation", avant d'appeler à un diagnostic sur l'école algérienne pour la remettre sur la bonne voie. De son côté, M. Ali Benmohamed, ancien ministre de l'Education nationale, a souligné que le relèvement des performances de l'école est tributaire du relèvement du niveau de formation de l'enseignant, considérant que le dysfonctionnement de l'école "ne doit pas occulter le dysfonctionnement de la société". M. Abdelakder Fodhil, ancien directeur de l'Enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale, a considéré, pour sa part, que les principes sur lesquels a été fondée la politique scolaire en Algérie sont "sains", la problématique résidant, d'après lui, dans le mode de leur mise en pratique. Les intervenants au cours de cette rencontre ont analysé la situation actuelle de l'école algérienne, présenté les approches nouvelles de modernisation de l'enseignement et des modèles de systèmes scolaires internationaux.