Un conseil extraordinaire des ministres de l'Intérieur de l'UE a été convoqué pour demain, lundi, à Bruxelles, pour tenter d'aplanir les divisions béantes entre les pays membres. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban , chef de file de la ligne dure sur ce dossier, a réclamé un plan d'aide européen de 3 milliards d'euros aux pays voisins de la Syrie, Turquie, Liban, Jordanie, qui hébergent à eux seuls quatre millions de réfugiés. «S'il faut plus d'argent nous augmenterons l'aide, jusqu'à ce que le flux de réfugiés tarisse», a déclaré M. Orban au quotidien allemand Bild. Selon lui, «les migrants ne viennent pas de zones de guerre, mais de camps» situés dans les pays frontaliers où ils étaient «en sécurité». Le chancelier autrichien, Werner Faymann, a vivement critiqué M. Orban, estimant que le traitement réservé par la Hongrie aux réfugiés qui transitent sur son sol s'assimile à la période nazie.