La médecine de famille mérite d'avoir sa spécialité comme les autres filières : médecine légale, médecine du travail... La santé, d'une manière générale, y gagnerait, tant le rôle du médecin de famille est d'un grand impact non seulement au niveau du malade, mais aussi de ses proches. «La médecine de famille mérite d'avoir sa spécialité, comme les autres spécialités (médecine légale, médecine de travail..)» nous a lancé hier le président de la Société algérienne de médecine générale, Dr Redouane Hadjij en marge du Forum Dk News. Les référentiels de la médecine générale et du médecin de famille ont été définis, selon lui, par la «Wonca» (organisme mondial référent à l'OMS). Dr Hadjij estime que l'importance du développement de la médecine générale par une formation spécifique et permanente, tels que recommandé par l'OMS afin d'arriver au médecin généraliste et le médecin de famille «le médecin généraliste n'existe pas en Algérie. Académiquement parlant, l'université ne délivre pas de diplôme en médecine générale. II n'y a pas de formation en post-graduation de médecine générale ni d'évolution. Pourtant, nous avons des médecins qui ont un cumul professionnel exceptionnel. Mais nous n'avons pas encore de moyens de nous réapproprier ce savoir-faire au niveau universitaire et de le donner aux futurs médecins», a-t- il indiqué. «L'intérêt est d'aller vers des professionnels performants de cette discipline, capables d'aboutir à une meilleure sécurité du patient, à une meilleure maîtrise des coûts de la santé et d'améliorer la satisfaction de la population», a renchéri le trésorier de la Samg, Dr Abdelghani Belhabla, trésorier. Pour lui, l'amélioration des compétences des médecins permettra d'améliorer la économique «tout le monde parle du baril de pétrole et pas de la santé du citoyen qui est mal informé sur des problèmes dus par exemple à la consommation». voit-il. Une maladie n'est pas l'individu seul, d'après lui, «c''est toute la famille qui devient malade. Le médecin de famille est le mieux placé pour l'aider à améliorer les conditions de vie du malade», nous a-t-il dit. Pour pouvoir changer, il recommande d'aller vers la formation initiale du médecin généraliste. Le président de la Samg voit l'importance aussi de trouver un moyen pour réactualiser en parallèle les connaissances des quelque 36 000 médecins qui se trouvent sur le terrain à travers le développement professionnel continu (Dpc) aux normes et standards internationaux. Ce qui permettra, selon notre interlocuteur, de développer les compétences du médecin généra-liste. En effet, la Samg s'est inspirée, selon lui, de certaines expériences mondiales pour la formation au niveau de chaque wilaya, «c'est un bon moyen de développer cette discipline et recentrer les apprentissages sur les compétences essentielles que doit maîtriser un médecin» a-t-il expliqué. Ce programme axera, entre autres, sur l'intégration de la dimension éthique à la pratique clinique, tout en développant une relation adéquate avec les patients, les familles, les proches et les professionnels de la santé.