Une aide financière de la Chine éviterait à notre pays de geler la réalisation de projets structurants. C'est ce qu'a souligné ce matin le vice-président du Cnes. Ainsi, la question d'un prêt de Pékin est plus que jamais à l' ordre du jour. Durant les travaux, en Afrique du Sud, du Forum consacré à la coopération entre la Chine et l'Afrique, Pékin a annoncé le déblocage, à des conditions particulièrement avantageuses, d'un prêt de 60 milliards de dollars à titre de contribution au développement du continent. Le président du Panel du mécanisme Africain d'évaluation par les pairs de l'Union Africaine, Mustapha Mékidéche, a assuré ce dimanche matin, que l'Algérie est, elle aussi, éligible à cette aide financière. « A un moment où il est confronté à la chute de ses revenus pétroliers, le pays pourrait profiter de ces financements inespérés pour poursuivre le montage de ses projets structurels, parmi lesquels un certain nombre était menacé de gel », a-t-il affirmé dans son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Par le biais de prêts accordés à des conditions «attractives La Chine, qui entretien de fortes relations géopolitiques et géostratégique avec l'Algérie, sans y avoir cependant une présence significative en matière d'investissement, pourrait, l'aider à promouvoir nombre de secteurs d'activités dont ceux du phosphate et de la pétrochimie, en particulier», soutenu Mustapha Mékidéche. Cette coopération avec un pays fortement présent en Algérie dans le domaine de la construction et une force de travail constituée de 40.000 ressortissants, en même temps qu'elle permettrait d' «effacer ses risques de change », contribuerait, à ses dires, à permettre à l'Algérie) d'atténuer les effets d'une crise dans laquelle « nous sommes installés, au moins jusqu'en 2020». C'est dire que la conjoncture économique actuelle imposée par le recul par les cours du pétrole, se fait de plus en plus sentir au point de recourir à l'endettement extérieur. Le ministre du Commerce a reconnu en tout cas en octobre dernier, que le Gouvernement a demandé un prêt auprès de la Chine pour financer «certains grands projets». « Les discussions sont actuellement en cours avec la partie chinoise», avait déclaré Bekhti Belaïb lors d'une réunion de travail avec le président du Conseil chinois pour la promotion de la coopération sud-sud, Lu Xin Hua. Bekhti Belaïb, n'avait cependant pas révélé le montant de ce prêt. «Il s'agit d'une exception vu que la Chine applique de faibles taux d'intérêt», s'était-il contenté de dire. Si le prêt en question est engagé par la République de Chine, ce pays viendrait ainsi au secours de l'Algérie une énième fois sachant que lors de la crise financière qui a affectée l'Algérie, durant les années 80, c'est la Chine qui, par le biais de son organisme financier l'Eximbank, était venue à son aide. La Chine « croira toujours en l'avenir de l'Algérie et son partenariat avec son pays», avait assuré dernièrement l'ambassadeur chinois à Alger, Yang Yuanggu.