Solution n L'administration de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a décidé de programmer des études le samedi pour faire face au retard. L'inscription de 12 000 nouveaux bacheliers, qui a créé de facto un déficit de 6 000 places pédagogiques à l'université, qui compte désormais plus de 50 000 étudiants, et le retard accusé durant l'année précédente, ont mis l'administration face à un défi qui n'a jamais été relevé, et la décision de programmer des études les samedis a été vivement contestée par les étudiants. En effet, des étudiants de nombreux départements du pôle universitaire de Tamda ont décidé de sécher les cours programmés dans leurs emplois du temps pour le samedi, suite à un appel lancé par un collectif d'étudiants pour boycotter les cours de samedi. Les raisons avancées par ces derniers sont essentiellement liées à l'éloignement pour les étudiants qui ne disposent pas de chambres à la cité universitaire, et qui du coup, rencontrent des problèmes de transport les week-ends. Il faut dire que cette situation a soulevé le courroux des étudiants du pôle universitaire de Tamda, du fait que les étudiants de l'université Mouloud- Mammeri, inscrits dans les autres campus à l'instar de Hasnaoua et Bastos, ont droit à deux jours de repos. Pour sa part, la direction de l'université Mouloud-Mammeri a, dans un communiqué rendu public, rappelé à l'ordre les étudiants qui sèment l'anarchie au sein du campus de Tamda et qui appellent à des grèves injustifées, au risque d'être sanctionnés. «Les auteurs de ces actes répréhensibles et d'entraves au fonctionnement de l'université seront traduits devant les organes disciplinaires prévus par la réglementation en vigueur et sanctionnés en conséquence», selon ledit document qui ajoute que «ces auteurs forment un groupe d'étudiants qui agissent dans le sens de la déstabilisation de la rentrée universitaire par l'incitation à la perturbation et au désordre». «Une série de blocages par la force de l'accès au rectorat constitue une entrave au fonctionnement de l'université, en proférant toute forme d'incivilités et des menaces à l'encontre des responsables de l'université. Ce même groupe, infiltré par des non-étudiants, se livre à une campagne de désinformation à travers les affichages pour détourner l'université de ses objectifs et missions, et semant des rumeurs en lançant des appels à des marches et à des grèves totalement injustifiées et préjudiciables à un moment où la principale préoccupation d'un étudiant se doit être une concentration à ses études», selon le même document qui ajoute que «dès lors, il n' y a plus de place à l'agitation fortuite et aux perturbations injustifiées portant atteinte à l'intégrité des enseignants et mettant en doute la validité des diplômes délivrés par notre université». Par ailleurs, la direction de l'université Mouloud-Mammeri a tenu à rassurer les étudiants qu'elle œuvre inlassablement à user de tous les moyens légaux pour éviter toute forme d'action et de déstabilisation visant à bouleverser le temps pédagogique et l'exécution des programmes pour l'année en cours. L'administaion a tenu à préciser que le retard dans la réalisation des projets alloués à l'université de Tizi Ouzou a été empiré par des importants retards enregistrés en matière d'avancement des cours durant l'année universitaire 2014/2015. Comme elle a tenu à affirmer qu'elle s'emploie dans la mesure de ses prérogatives à mettre de l'ordre et à améliorer l'état général de l'université en attendant la réception prochaine des projets des 17 000 nouvelles places pédagogiques et des 18 500 lits en voie d'achèvement au campus de Tamda.