Pour la nouvelle année universitaire 2015/2016, les étudiants du pôle universitaire de Tamda sont contraints d'étudier le samedi en raison du manque de salles de cours. Le campus qui ne dispose que de cinq blocs s'avère insuffisant pour accueillir les nouveaux bacheliers, mais aussi l'intégration de nouvelles spécialités telles que la médecine. «Les étudiants de première année ont cours le samedi. Ceux de médecine et de biologie se partagent le peu d'amphis existant et aussi les salles», a déclaré un responsable du département de biologie, avant de poursuivre : «La situation risque d'empirer, vue que le département de sciences et de technologies qui siège à Bastos actuellement va envoyer la majeure partie des étudiants de première année à Tamda.» Le projet d'extension du pôle universitaire de Tamda qui a enregistré plusieurs années de retard n'est pas sur le point d'être achevé et les 4000 places pédagogiques qui doivent êtres réceptionnées et exploitées dès janvier prochain, selon le Dlep lors de la dernière visite du ministre, est encore en chantier. De leur côté, les universitaires du pôle universitaire Hasnaoua ont annoncé une grève illimitée qui devait débuter hier. Ils ont informé l'ensemble de la communauté universitaire (étudiants, enseignants et ATS) que cette grève se fera en signe de protestation contre «les pratiques machiavéliques de l'ensemble des responsables de l'université Mouloud-Mammeri», lit-on dans une déclaration dont nous détenons une copie. Les principaux motifs de ce mouvement de protestation sont la non prise en charge des deux étudiantes lésées de la faculté des sciences économiques et sciences de gestion qui persiste depuis le 7 septembre passé, les conseils de discipline que les étudiants jugent arbitraires et la mauvaise gestion de la rentrée socio-pédagogique des nouveaux bacheliers. Grève illimitée au campus Bastos Dimanche dernier, les étudiants du pôle Bastos ont entamé une grève illimitée, en guise de solidarité aussi bien avec les deux étudiantes lésées que l'étudiante agressée au niveau du campus de Tamda. En effet, suite à l'agression la semaine passée d'une étudiante par des voyous alors qu'elle était en route vers la cité universitaire, et que deux autres étudiantes de la faculté des sciences économiques commerciales et science de gestion ont été lésées dans leurs droits, les étudiants ont entamé un mouvement de grève en guise de soutien. Selon les protestataires, il est important de se montrer solidaire envers l'étudiante de Tamda et les deux autres qui ne sont toujours pas prises en charge. Les étudiants tiennent à préciser qu'en plus de ces multiples agressions à l'endroit des étudiantes, cette grève vient aussi dénoncer les conseils de discipline qu'ils jugent «arbitraires» et la «mauvaise gestion de la rentrée socio-pédagogique des nouveaux bacheliers». Pour montrer leur courroux, les étudiants se sont rassemblés au niveau du campus Hasnaoua 2 (Bastos) pour une marche qui s'est terminée au niveau du rectorat. Par ailleurs, certains étudiants ont montré leur mécontentement, estimant que d'autres alternatives que la grève existent.