Déclaration n Le ministère des Affaires étrangères «reçoit beaucoup de rapports, de requêtes et critiques contre les performances des consulats algériens», reconnaît Lamamra. Les attentes des citoyens au niveau des consulats pour des documents administratifs, notamment le passeport biométrique, sont inacceptables pour la dignité du pays et de ses citoyens», a ajouté le ministre des Affaires étrangères hier mardi en marge de sa visite inopinée au consulat d'Algérie de Nanterre (France) où il s'est enquis de la situation des services consulaires et des préoccupations des citoyens. Pour bon nombre d'immigrés, ces requêtes et ces critiques que le ministre a, pour la première fois, évoquées ce ne sont pas des faits nouveaux loin de là. Pas plus que ne serait nouveau cette bureaucratie qui est qualifié «d'inacceptable» par Lamamra. Mais au fil des déceptions, on ne peut que se réjouir qu'un responsable se penche enfin sur le traitement de la communauté algérienne à l'étranger par nos ambassades. La presse nationale a régulièrement rapporté des scènes d'anarchie parfois même d'actes de violence dans nos représentations consulaires comme en témoigne ce communiqué émanant de l'association Algériens des deux rives et leurs amis «Adra» publié en août dernier. Celle-ci a recueilli en l'espace de quelques semaines pas moins de sept plaintes de citoyens algériens ayant subi des agressions dans les consulats algériens en France. «Ces violences répétées se produisent quotidiennement», écrit Adra. Il s'agit entre autre de «séquestration, confiscations des passeports et du téléphones, violences, insultes et menaces». Il a été constaté, poursuit Adra, «à plusieurs reprises au consulat de Paris qu'un certain agent de sécurité nommé S. M. utilise ce mode opératoire d'une manière incessante avec séquestration, confiscation de passeport, insultes…». Pour appuyer ce constat, l'association joint à son communiqué quelques témoignages de ressortissants algériens dont Kahina G. qui raconte que le vigile au consulat de Paris l'avait très maltraitée et qu'il voulait lui arracher son portable. Et quant elle avait raconté ses faits au vice-consul, celui-ci lui a répondu : «Les ressortissants algériens se conduisent comme des toutous à la préfecture et ils veulent faire la loi au consulat.» Des faits dont semble être au courant le premier responsable de notre communauté à l'étranger, Ramtane Lamamra, qui a indiqué que sa visite intervient dans le cadre de la volonté des autorités à«régler des problèmes qui n'ont pas encore trouvé de solutions». Relevant que les responsabilités sont partagées», dans cette situation, le ministre a indiqué que le gouvernement allait se pencher sur des dispositions très volontaristes» pour améliorer et perfectionner les performances des services consulaires. «Le gouvernement a lancé une grande opération de débureaucratisation de l'administration algérienne», a-t-il rappelé, reconnaissant que des contraintes subsistent à l'étranger et qu'il faudra projeter d'élever la qualité de performance de l'administration algérienne.