Résumé de la 112e partie n Une heure environ plus tard, Samir prit conscience de son égarement et se tint la tête de nouveau. Il avait fini par céder à la «vieille» Fatiha. Samir monta dans sa voiture roula une dizaine de mètres puis trouva un endroit tranquille et s'y gara. Il avait besoin de réfléchir un peu et de faire le point de la situation insensée dans laquelle il s'était fourré. En vérité, ce qui s'était passé n'était pas pour lui déplaire parce qu'il avait découvert «autre chose» que ce qu'il avait toujours connu. Mais il avait menti lorsqu'il avait fait croire à la pharmacienne qu'il ne voulait pas la revoir à cause du qu'on dira-t-on. Jamais, jamais il n'avait imaginé un seul instant qu'il tromperait Nadia, la mère de ses enfants, avec une femme plus âgée qu'elle et plus âgée que lui. Oh ! la ! la ! Quelle catastrophe ! Il avait boudé la belle Mounia pour céder devant les convoitises d'une «vieille». Quelle honte ! Ah ! Il n'y avait vraiment pas de quoi être fier. Et en plus, il y avait un grand risque que cette bêtise s'ébruite. Et si c'était un complot ? Oui, pourquoi pas ? Il avait vu Mounia entrer dans la pharmacie de Mme Fatiha alors qu'avant d'arriver là, elle avait dû passer par plusieurs pharmacies. Et si Mounia avait avoué à Fatiha qu'elle n'avait pas réussi à s'attirer ses faveurs et que celle-ci lui ait répondu ainsi: «Ma petite Mounia, si tu n'as pas réussi à obtenir ce que tu veux de ce bel homme c'est que tu t'y es mal prise ! Tu vas voir que moi malgré mon âge, je le dresserai et je le dévorerai tout crû !» Et dès qu'il sortirait, Fatiha prendrait son téléphone pour annoncer à Mounia qu'elle avait gagné son pari. Et celle-ci se sentirait plus humiliée encore. Et alors, sa vengeance risque d'être terrible. Au lieu de redémarrer et de s'en aller, Samir enleva sa veste et se mit à la sentir. Non, la très forte odeur du parfum de Fatiha n'émanait pas de sa veste mais plutôt de sa peau…De sa poitrine ! C'était là une preuve flagrante de ce qu'il venait de commettre. Comment faire ? Rentrer ainsi à la maison ? Ce serait de la folie ! Il devait à tout prix supprimer ces traces de culpabilité. Une douche. Oui, c'est cela. Il devait prendre une douche. Mais où trouverait-il des douches publiques ouvertes à cette heure-ci de la nuit ? Mais pourquoi chercher des douches publiques ? Il en a une dans son bureau d'études ? Oh ! C'est tellement loin …Tant pis, il vaudrait mieux rentrer à minuit ou 2h du matin sans la moindre odeur de parfum plutôt que de courir le risque d'être démasqué. A suivre…