Résumé de la 3e partie n Pour tous les marins qui pratiquent ces eaux, les portes de Paros sont un point de repère à la fois accueillant et dangereux. Les deux rochers mesurent dans les 25 mètres de haut. Et les bateaux qui passent par là prennent soin de faire un large détour. La nuit, le plus haut des deux est signalé par une lumière dont le message est clair : «Si vous vous aventurez trop près des portes de Paros, vous ferez naufrage». Il reste encore deux heures de route. La mer est de plus en plus houleuse. Malgré la tempête Christine Chanone et Heidi Hart sont toujours dehors. «Si j'avais su qu'on avait accès à tout le bateau, je serai rentrée à l'intérieur. Mais je ne le savais pas. Et au final on avait beaucoup de chance d'être là. Parce que plus tard ça nous a permis de comprendre ce qui se passait», dit Christine. Le fait d'être sur le pont a contribué à les sauver. Car bientôt chacun à bord va devoir lutter pour survivre... Au coucher du soleil, les conditions météo se dégradent un peu plus. Et à la nuit tombée le navire est balloté par le vent du nord. Mais l'équipage n'a aucune raison de s'inquiéter. Le ferry est grand et solide. Il a connu pire. Le Samina mesure 115 mètres de long et 18 mètres de large. Les passagers sont dispersés. Katrina et Sarah se sont installées dans le salon principal. Le centre nerveux du bateau est la salle des machines. Située sous la ligne de flottaison, elle est protégée par une série de portes étanches. L'équipage doit pouvoir aller et venir. Mais il n'y a aucun risque tant qu'ils referment les sas derrière eux. Pour réduire l'effet de roulis des vagues, le bateau est aussi équipé d'un système de stabilisation : deux petits ailerons qui se déploient sous l'eau. La traversée est agitée, mais pas assez pour empêcher les passagers de se promener. «Après la tombée de la nuit, la mer et devenue plus houleuse et le vent s'est levé. A tel point qu'au bout d'un moment on ne pouvait plus marcher. Il fallait se tenir le long des murs. Les gens riaient. C'était plutôt marrant au début», raconte Catherine. «Chez nous on prend souvent le ferry. On ne s'inquiétait pas du tout à ce moment-là. Mais ça tanguait beaucoup». Il est 22 h. le vent souffle maintenant à près de 50 km/h. Et les vagues font 2 mètres de haut. Malgré les conditions, la visibilité est bonne. A suivre