Résumé de la 13e partie n A 2h30 du matin, il y a 60 morts. Il n'y a pas assez de place pour les corps au centre médical. L'église de Saint Nicolas, sur le front de mer fait provisoirement office de morgue. Toute la nuit, les secours continuent à chercher les survivants et les cadavres. Très vite, les enquêteurs vont poser des questions fondamentales : qui est responsable du naufrage ? Pourquoi y a-t-il eu tant de morts ? Le matin révèle la puissance dévastatrice de la tempête. Un canot de sauvetage s'est brisé sur les rochers. Des radeaux ont été emportés par le vent, vides. Affichée sur le port, une liste indique le nom des rescapés et des disparus. Les corps continueront à s'échouer sur les plages de l'île pendant plusieurs jours. Il n y'a pas assez de cercueils sur Paros. On en fait venir. Mêmes les professionnels expérimentés sont traumatisés. «J'étais tellement secoué que je n'ai pas dormi pendant deux nuits. Et la troisième nuit quand je me suis endormi, j'ai rêvé que mon fils se noyait», raconte un des enquêteurs. Très vite, la douleur cède la place à la colère. Où était l'équipage quand le ferry a heurté les rochers ? Où étaient-t-ils quand les passagers ont eu besoin d'aide ? Les rumeurs se répandent à la vitesse de l'éclair et sont reprises par les médias. Certains membres d'équipage ont-ils regardé le mach de foot à la télé au lieu de tenir le gouvernail ? Le commandant du Samina, Vassili Sianakis, 53 ans, est interrogé par la police. A Paros, les funérailles commencent. Parmi lesquelles celle d'un petit garçon de quatre ans, noyé avec son père. Les plongeurs trouvent encore dix corps dans la coque du Samina. Le dernier cadavre est récupéré deux semaines après le naufrage. Il flottait à 50 kilomètres au nord de Paros. En tout 80 personnes sont mortes. 75 passagers et cinq membres d'équipage. C'est la pire catastrophe maritime qu'est connue la Grèce depuis trente ans. Une tragédie nationale. Au lendemain du drame, l'attention se tourne vers la compagnie maritime propriétaire du Samina et son vice-président : Tantelis Sfinias.il risque une peine de prison ainsi que des millions de dollars de dommages et intérêts. Deux mois après le naufrage, la police est appelée sur les lieux d'un suicide devant le siège de la compagnie à Athènes. A suivre