Résumé de la 6e partie n A Parikia les autorités portuaires sont maintenant au courant. Le commandant en second, Dimitrios Manamas, organise les secours. Il réquisitionne tous les bateaux disponibles. Alexis Bisbas a une société de location de yachts à Parikia. Il a été prévenu de l'accident par la police du port qui lui a demandé de se rendre sur place avec son bateau le plus vite possible pour participer au secours. Jusqu'à cet instant : personne ne pouvait imaginer l'ampleur qu'allait prendre ce drame. Le centre médical de Paros est équipé pour les soins de base. Pas pour une catastrophe majeure. Le docteur Jhon Polsoides a été chirurgien aux urgences pendant 35 ans. Désormais retraité, il aide à gérer le centre. «On a vu que le ferry coulait parce qu'il y avait un tas de bateau et de lumières. Mais personnellement, je ne m'attendais à rien de très grave. Parce que c'était très près du port», raconte le médecin. A bord du Samina, beaucoup des 472 passagers sont totalement terrorisés. «C'était la panique. Les gens ne savaient pas quoi faire. On attendait que le commandant ou un membre d'équipage viennent nous aider». après un long moment de silence Heidi raconte la scène terrifiante qui ne la quittera plus : «il y avait une femme qui est sortie juste devant nous. Dès qu'elle est arrivée sur le pont, elle a enjambé le bastingage et elle a sauté. Elle n'a pas regardé en arrière. Elle n'a rien dit à personne. Elle s'est jeté à l'eau». «Certains tenaient leurs enfants au-dessus de la rambarde pour les jeter aux gens qui étaient dans l'eau. C'était vraiment terrible», raconte-elle encore. Le vent complique encore la tâche. «Les gens voulaient descendre les radeaux de survie à la mer. Mais ils n'étaient pas attachés au bateau et c'était la tempête. Le vent les emportait dès qu'on les gonflait. Et ils s'envolaient très loin.», raconte Heidi Hart. Les radeaux volent hors de portée des gens qui sont déjà dans l'eau. Dans la confusion Heidi est violement bousculée et se cogne la tête. «Heidi ça va !?», crie Christina. «Je me disais si je m'évanouis maintenant, je suis fichue. Ce bateau coule, je dois rester consciente. J'avais une montée d'adrénaline et j'étais en proie à une véritable terreur. Je savais que je luttais pour ma vie», raconte Heidi. Et d'ajouter : «à un moment donné, j'ai senti que je quittais mon corps. Et l'instinct a pris le relai». A suivre