Jusqu'à ce samedi matin les négociations Syndicats-ministère de l'Education n'avaient pas abouti à un consensus. Pour rappel, les syndicats proposent une nouvelle mouture définissant la gestion de l'argent des œuvres sociales dans le cadre d'une commission installée à cet effet. Cette commission devrait amender la loi régissant le fonctionnement de ce projet qui est revendiqué, depuis longtemps, par les syndicalistes. C'est ce qu'a nous indiqué ce samedi matin le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, joint par téléphone alors que la réunion de jeudi dernier entre les syndicats du secteur et la ministre de l'Education nationale a été marquée par une multitude de propositions faites à la tutelle pour « améliorer la gestion des œuvres sociales qui a été l'objet de mécontentements des syndicats de l'éducation». Revenant sur cette même réunion, Meziane Meriane a affirmé que son syndicat a proposé le recours «à la gestion décentralisée» des fonds des œuvres sociales, en accordant de larges prérogatives aux commissions de wilaya, afin de garantir davantage de «transparence et un contrôle minutieux des fonds et des dépenses». «Notre objectif est d'assu-rer, à travers l'installation d'une commission, la répartition équitable de l'argent des œuvres sociales. Cette commission sera composée de trois membres par syndicat ainsi que la fédération des parents d'élèves pour se pencher sur la question, voire l'amendement et l'enrichissement de l'arrêté du 1er mai 2012 qui régit le fonctionnement des œuvres sociales», a-t-il soutenu. Le même syndicaliste avait affirmé jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, qu'il est question d'une rencontre regroupant les syndicats et la tutelle le 19 janvier prochain pour mener à terme les discussions de ladite commission dont l'objectif est de trancher la question. Pour sa part, le SG de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), Ferhat Chabekh, a insisté, lors d'une réunion avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, sur l'impératif de consacrer 80% des ressources du fonds des œuvres sociales aux activités de solidarité dont les aides et les primes allouées aux soins, au mariage, à la circoncision et aux sinistres naturels, au lieu de les affecter aux loisirs et au tourisme». Le président de l'Union nationale du secteur, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belamouri Laghaydh a appelé à transférer la gestion des fonds des œuvres sociales du niveau central au niveau de wilaya. Il a en outre souligné la nécessité de consacrer les fonds des œuvres sociales aux activités de solidarité notamment aux prestations sanitaires. Le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep), Mohamed Hmidat, a souligné la nécessité de consacrer les fonds des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation aux activités de solidarité sociale au lieu «du tourisme et des loisirs». Le secrétaire national chargé de la communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l'éducation (Cnapest), Messaoud Boudiba, a, pour sa part, estimé nécessaire de définir les prérogatives de la commission nationale et des commissions de wilaya élues par les travailleurs du secteur, notamment en matière de conclusion de transactions et d'accords. Samia Lounès l Le chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), Messaoud Amraoui, a indiqué que son syndicat avait proposé de définir les prérogatives des commissions élues dont celles du président de la commission nationale. Il a également proposé d'annuler le système des appels d'offre nationaux pour devenir locaux (omra, hadj et voyages touristiques) et de limiter les prérogatives de la commission nationale aux prestations (santé et construction). Le secrétaire général du Syndicat national des corps communs et des professionnels de l'éducation nationale (CNCCOPEN), Sid Ali Behari, a déploré l'exclusion de cette catégorie des commissions de la gestion des œuvres sociales, soulignant qu'il proposerait -«l'ouverture d'un canal» au profit des corps communs et des professionnels de l'Education nationale pour bénéficier de ces fonds, d'autant que cette catégorie vit « une situation sociale difficile».