Fond Monaco a pris seul la tête du championnat de France, devant un trio composé d'Auxerre (2e), Bastia et Lyon (3e ex aequo), en s'imposant à Paris (1-0) et en enfonçant plus encore le PSG dans une crise désormais très aiguë. Jusqu'à sept minutes de la fin, Paris, corrigé par Chelsea mardi en Ligue des champions (3-0), a cru conserver un match nul et vierge qui, à défaut de faire ses affaires, lui évitait au moins une nouvelle déconvenue. Mais le Togolais Emmanuel Adebayor est venu pétrifier des Parisiens moribonds d'une tête plongeante (83e). Les Parisiens (17e), vice-champions de France la saison passée, n'ont toujours pas gagné un match et à Lens, mercredi, pour la 7e journée, la tâche ne sera pas plus aisée que face à Monaco. Derrière Monaco, qui n'a pas vraiment affiché à Paris le niveau de jeu d'un leader, Auxerre a pris la place du dauphin grâce à sa large victoire sur Metz (4-0). Comme Lyon et Bastia, qui se sont neutralisés samedi (0-0) à Gerland, les Auxerrois comptent 12 points mais affichent une différence de buts supérieure (+5, contre +3) qui leur permet de les devancer. Toulouse (5e), leader avant la 6e journée, a cédé sa place en tête après une défaite imméritée à Marseille (1-0) samedi, mais y a livré une belle bataille qui a renforcé l'OM dans ses incertitudes. Sans un Fabien Barthez impérial et la double exclusion d'Ecker (Marseille) et d'Eduardo (Toulouse) à la 39e minute, quatre minutes après le but de Luyindula, Marseille n'occuperait pas cette 7e place, bien payée vu son niveau de jeu actuel. «C'est un succès que nous devons à notre très grand gardien, concédait le milieu international Benoît Pedretti. Il nous faut une prise de conscience collective. On a encore plein de travail». A Lyon, les triples champions de France ne sont pas parvenus à arracher la victoire, là encore à cause de la prestation haut de gamme d'un gardien, Nicolas Penneteau. Les expérimentés Malouda et Wiltord, comme les encore tendres Ben Arfa (17 ans) et Nilmar (20), se sont cassés les dents sur le solide bloc de Bastia. Les Lyonnais sont apparus un peu émoussés après le choc face à Manchester United (2-2) mercredi. Et il leur faut enchaîner dès mardi par une rencontre délicate à Toulouse. «C'est un peu frustrant, réagissait l'entraîneur lyonnais Paul Le Guen, car sur cette semaine, mercredi comme samedi, nous n'avons pas vraiment été récompensés de nos efforts».