Résumé de la 333e partie n Desmond propose à Charlotte une troisième possibilité. Il lui demande de lui céder Harmony Biotech ! Et moi je suis le fils ! rugit-il. Jetant un coup d'œil furtif à Jonathan, Charlotte chercha à l'apaiser. Très bien, je ne vais pas chercher à discuter maintenant. Mais enfin, Desmond, pourquoi n'es-tu pas venu m'en parler tout simplement ? Pourquoi tuer des gens innocents ? Pourquoi tous ces messages ridicules ? Et pourquoi cette annonce à la presse ? — Pour la bonne raison, ma chère sœur, que tu ne m'aurais jamais dit : «Mais bien sûr, tu as raison. La société est à toi.» Et puis parce que j'avais envie de te faire souffrir. — Pourquoi ? — Parce que tu avais tout et que je n'avais rien. — Comment peux-tu dire une chose pareille ? s'écria-t-elle. — Ta grand-mère t'aimait, Charlotte. Est-ce que tu sais à quoi ressemblait ma vie avec Margo ? Elle en faisait des tonnes pour montrer au monde entier qu'elle m'aimait. Elle donnait de grandes fêtes en mon honneur, et mettait ma photo sur nos cartes de Noël, en disant haut et fort que son fils était merveilleux. Pendant longtemps, j'ai cru que mon nom était «Tu es adopté, mais». Elle commençait toutes ses phrases comme ça. Ou alors, elle disait : «Nous t'aimons comme si tu étais notre fils.» J'avais l'impression d'être un chien errant qu'elle avait recueilli. Il contempla un instant le verre qu'il tenait à la main. — Je crois, dit-il plus doucement, que si elle avait su que j'étais un vrai Barclay, le petit-fils du grand Richard Barclay, elle m'aurait aimé pour de bon. Il leva les yeux vers Charlotte. — Sa maison aurait dû me revenir à moi aussi. Mais la vieille te l'a laissée, et toi tu n'as rien trouvé de mieux à faire que de la vendre à des étrangers. — Je l'ai d'abord proposée à Margo et Adrian, dit-elle. — Tu leur as proposé de la leur vendre ! hurla-t-il subitement. Tu as essayé de leur vendre une chose qui leur appartenait... qui m'appartenait déjà ! — Desmond, écoute-moi, je suis sûre que nous pouvons trouver une solution... — Fais-moi grâce de ton paternalisme, Charlotte. Et, personnellement, je ne crois pas que nous puissions trouver une solution. Ou tu me cèdes la totalité des actions, ou je détruis Harmony et toi avec. — C'est curieux, dit Jonathan sans quitter le majordome des yeux. Autrefois, tu ne te passionnais guère pour les ordinateurs, Desmond. Mais on dirait que tu as fait des progrès. Tu sais, naturellement, que pour transmettre ne serait-ce qu'une seule formule sur Internet il te faudrait des journées voire des semaines avant de pouvoir atteindre le nombre de gens que tu veux toucher. — Jonathan a raison, s'empressa d'ajouter Charlotte. Tu n'y arriveras pas. A suivre