Paradoxe n Si l'USMA a conforté sa première place au classement et a accentué son avance sur le CRB, la JSK conteste la victoire du leader et s'approche dangereusement de la zone rouge. Après sa contre-performance face au NAHD lors de la première journée de la phase-retour, les Rouge et Noir ont décidé d'appuyer sur l'accélérateur et ne laisser aucune chance aux équipes qui se rendront au stade Omar Hamadi. Ce retour en puissance a fait une victime le week-end dernier puisque les Canaris ont laissé des plusmes au stade Omar Hamadi, même si ces derniers contestaient la victoire des hommes de Hamdi. Ainsi, la JSK n'est pas sortie indemne de son déplacement à Bologhine en s'inclinant par deux buts a zéro devant le leader l'USM Alger. Les Canaris qui étaient déterminés à se racheter du faux-pas concédé à domicile dans le derby face au MOB, mais aussi de prendre leur revanche sur l'adversaire qui les avait battus à Tizi Ouzou au match aller, n'ont rien pu faire pour priver les Rouge et Noir d'enregistrer leur première victoire lors de cette phase retour. Un succès qui ne sera pas sans booster le moral des hommes de Miloud Hamdi qui creusent un peu plus l'écart en tête du classement, suite au faux-pas de leur dauphin, le CRB, qui s'est fait piégé à la dernière minute par le NAHD. Mais il faut dire que la JSK a été battue avec la bénédiction de l'arbitre lequel avait validé un but en faveur de l'USMA entaché d'une main flagrante. L'ouverture de la marque sur cette même réalisation à la 73e minute par l'attaquant Nadji a quelque peu scié les jambes des Jaune et Vert. En effet, tout le monde a vu que l'attaquant des Usmites avait touché le cuir de la main, avant d'enchaîner par un tir victorieux, sauf l'arbitre qui, pour des raisons que l'on ignore, a validé le but malgré les contestations des Kabyles. Cette décision, trop sévère, de l'arbitre Boukhalfa, qui a mené à l'arrêt de la partie pendant quelques minutes, a coûté cher aux Kabyles, lesquels sont sortis carrément du match. Ils encaisseront, d'ailleurs, un deuxième but dans les arrêts de jeu par l'intermédiaire de Boudebouda. Un résultat qui ne fait pas les affaires de la JSK, qui se retrouve relégué à la 10e place au classement. Une position loin d'être sécurisante pour les hommes de Bijotat qui doivent cravacher dur pour tenter de remonter la pente, à commencer par éviter, à tout prix, de perdre d'autres points notamment à domicile ou les choses ne fonctionnent pas bien pour l'équipe kabyle. Cette dernière éprouve d'énormes difficultés à faire le jeu sur son terrain et arrive très rarement à faire la différence. De son coté, l'USM Alger, avec ce nouveau succès, a accru un peu plus ses chances en se mettant en pole position pour remporter le championnat et succéder, du même coup, au champion en titre qu'est l'Entente de Sétif. A signaler que le classico entre l'USM Alger et la JSK a siccité un intérêt particulier de la part des membres de la barre technique de la sélection nationale. En effet, le patron des Vert, Christian Gourcuff, et son adjoint, Nabil Neghiz, étaient présents hier au stade de Bologhine. M. K. Les coups de gueule L'arbitrage, la cible principale de la journée l Deux coachs français étaient hier en colère à l'issue des matchs de leurs équipes respectives, le CR Belouizdad et la JS Kabylie. Le coach du Chabab n'a pas mâché ses mots à la fin de la partie, en dénonçant l'absence de ses joueurs lors de la première mi-temps et leurs ratages en seconde période. Mais là où Alain Michel a été loin, c'est lorsqu'il indiqua que le stade du 5-Juillet était trop grand pour son équipe qui se fait à chaque fois piégée avant d'insinuer qu'il était prêt à quitter son poste à cause d'un environnement de plus en plus pesant. Son compatriote Dominique Bijotat, lui dénonça l'arbitrage de M. Boukhalfa lors du classique contre l'USM Alger à Omar Hamadi. «Le match n'a pas été facile, mais on ne s'attendait pas à autant d'adversaires et une telle injustice. Ce genre d'incident remet en cause tout le travail d'une semaine. D'ailleurs, je ne fais pas ce métier pour subir de telle injustice sachant que dans ce type de match tout se joue sur des détails. Tout cela n'embellit pas le football», dira le coach des Canaris. S'agissant de son expulsion par l'arbitre, il rétorquera : «Je n'ai aucune parole irrespectueuse envers l'arbitre, j'ai juste applaudi mes joueurs pour qu'ils poursuivent le match et se concentrer de nouveau sur leur sujet. Maintenant si on veut m'expulser des terrains de football, qu'on me le dise». A. S-B La réaction Bijotat : «Rien à reprocher à mes joueurs» l «Je trouve que mon équipe a réalisé une autre belle prestation. Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs qui, avant ce but, ont tenu bon face à une bonne équipe de l'USMA qui a montré de grandes qualités. C'est une équipe qui a défendu son statut de leader et pour qui on a tenu tête à domicile. N'était ce but validé, on aurait pu prétendre à rentrer au moins avec un point sans que personne ne crie au scandale», a déclaré Bijotat avant d'ajouter : «Je n'ai rien fait de grave pour mériter une expulsion Je n'ai fait que mon devoir d'encourager et soutenir mes joueurs énervés par un arbitrage partiel. Je n'ai fait que défendre les intérêts de mon équipe. J'ai relevé quelques erreurs qu'on doit corriger cette semaine, en prévision de notre prochaine sortie à domicile. On doit vite oublier cette défaite pas facile à digérer. On a un match important à préparer cette semaine, je peux dire qu'on est dans l'obligation de réagir et ne plus céder le moindre point», a conclu Bijotat M. K. Le flop Une main, un but et une polémique l Hier, au stade Omar Hamadi, la partie a été intense comme d'habitude entre l'USM Alger et la JS Kabylie, avant qu'un fait de jeu ne vienne troubler l'enjeu et changer le cours de ce match. En effet, le jeune arbitre Boukhalfa (29 ans) international depuis peu, n'a pas sifflé une main en faveur de la JSK après que le remplaçant Nadji ait contrôlé le ballon de l'avant-bras en pleine course avant de crucifier le gardien Boultif. L'emplacement de l'arbitre, derrière le joueur, l'a certainement empêché de voir correctement cette action qui a soulevé le courroux des joueurs et des dirigeants Kabyles. Que dire de l'assistant qui, lui, était dans une meilleure position, mais qui n'a pas réagi pour ramener l'arbitre central à réviser son verdict en accordant le but à l'USMA. Ce qui rajouta un degré supplémentaire à la polémique, c'est ce coup de sifflet qu'auraient entendu les joueurs de la JSK au moment de l'action de Nadji. Les camarades du capitaine Ali Rial mettront sept longues minutes pour reprendre la partie, mais avec un moral affecté et un manque de concentration qui leur coûtera un second but dans l'ultime minute du match. Ce genre de situation arrive dans le football, mais il est toujours dur d'en accepter les conséquences. En tous les cas, la polémique ne va pas s'estomper de sitôt et ce but de Nadji restera longtemps marqué dans l'histoire des matchs entre les deux équipes. A. S-B La mémoire Hamdi : «On dédie cette victoire au défunt Ayoub» l L'entraîneur de l'USM Alger, qui a procédé hier à de nombreux changements sur l'équipe titulaire comparativement à celle ayant donné la réplique à l'Entente de Sétif lors de la 17e journée n'a pas été bavard a la fin de la partie .En effet contrairement à ses habitudes, le coach usmiste Miloud Hamdi n'a pas voulu trop s'étaler sur le déroulement du match se contenant d'une déclaration laconique. «Au-delà de la victoire et de ses retombées sur le classement général, je tiens à préciser que le plus important a été d'offrir une victoire à notre supporter Ayoub ainsi qu'à toute sa famille. En perdant ce jeune supporter, c'est toute la famille usmiste qui est touchée et endeuillée. J'espère qu'on n'a pas déçu nos supporters, ni même la famille du défunt», a-t-il lâché M. K.