Eclaircissement n Le président de la commission de discipline de la LFP, Hamid Haddadj, a multiplié les sorties médiatiques pour éclairer l'opinion sur les affaires de dopage, dont celle de Merzougui. Par souci d'éclairer l'opinion sportive et de donner le maximum d'informations sur les affaires de dopage qui ont ébranlé depuis le début de l'actuelle saison le football algérien, dont la dernière est celle du joueur du Mouloudia d'Alger, Kheiredine Merzougui, le président de la commission de discipline (CD) de la Ligue de football professionnel (LFP), Hamid Haddadj, a multiplié les sorties médiatiques ces derniers jours. Haddadj s'est longuement attardé sur la dernière en date, celle de Merzougui qui, selon les déclarations de ce dernier lors de son premier passage il y a une semaine devant la CD, a révélé que le produit prohibé a été pris du côté de Aïn Defla, dans une salle de sport. ‘'Le joueur a reconnu qu'il avait pris des vitamines proposées par un ami lors de son passage dans sa ville natale, d'Aïn Defla. Merzougui était suspendu et il a profité d'un passage dans une salle de sport où il a pris ces vitamines qui contiennent ce produit stimulant et prohibé. D'où le résultat anormal de l'échantillon. Cet acte a intervenu 72 heures avant le match contre l'USMA, soit en compétition officielle.'' Poursuivant ses explications, Haddadj a indiqué que beaucoup confondent et ne connaissent pas véritablement la réglementation et les procédures d'usage : «Certains pensent que le recours à l'échantillon B, doublerait la sanction du joueur. C'est faux, accepter l'analyse de l'échantillon B n'a pas de conséquence sur la sanction. Reste au joueur de prouver son innocence voire qu'il a eu recours à ce produit d'une manière non intentionnelle». Du coup, Haddadj laisse la porte entrouverte pour Merzougui afin de ramener les preuves nécessaires afin de réduire éventuellement la sanction de quatre années de suspension que lui a infligée la CD-LFP. A ce propos, Haddadj a tenu à préciser que la réglementation a été amendée en 2015 par la FIFA en collaboration avec l'agence mondiale antidopage (AMA) basée à Lausanne, en Suisse. «Le barème des sanctions a changé et toutes les fédérations ont reçu une circulaire dans ce sens précisant que toutes les sanctions passent de deux à quatre ans». Le patron de la commission de discipline insistera longtemps sur les procédures qui ont leur importance et qui doivent être vulgarisées auprès des clubs, car, selon lui, il est arrivé que la FIFA perde une affaire dans le domaine du dopage à cause d'un vice de procédure. Haddadj insistera également sur la prévention : «La liste ou la nomenclature des produits prohibés est régulièrement publiée et doit être portée à tous les acteurs, notamment les staffs médicaux. Ces derniers doivent veiller à ce que les joueurs passent par eux pour tout traitement ou prise de compléments alimentaires qui doivent obéir à un contrôle plus strict». Rappelons que ce matin, la CD a convoqué le président du MC Alger, Achour Betrouni, ainsi que le médecin de l'équipe, Ben Abdelwahab, pour une audition vu que le dossier est toujours ouvert. Quant à Merzougui, il a toute la latitude de faire appel de cette sanction en recourant aux instances indépendantes et compétentes avec l'aide de son avocat. Affaire à suivre.