Action n L'affaire Kheireddine Merzougui, contrôlé positif à la methylhéxaneamine et suspendu pour 4 ans, continue à faire réagir les uns et les autres sur ce fléau qui frappe le football algérien. Quelle suite prendra l'affaire Merzougui ? Que fera le joueur ou bien son club pour tenter de réduire la lourde sanction que vient de lui infliger la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) ? Pour le moment, Kheireddine Merzougui a préféré rejoindre sa famille à Aïn Defla pour se ressourcer et prendre du recul par rapport à ce qu'il vient de subir. Dans l'entourage du joueur, les choses ne se passeront pas ainsi puisque l'on envisage l'entame d'une procédure de recours auprès de FAF en s'appuyant sur la réglementation en vigueur et le barème des sanctions adopté au niveau international qui prévoit une sanction maximale de deux ans de suspension liée à la methylhéxaneamine. Merzougui a, dans la foulée, récupéré le document lui notifiant la suspension auprès de la commission de discipline de la LFP. Ce document lui permettra d'entamer les démarches pour plaider une révision à la baisse de la sanction. Il va se faire accompagner d'un avocat qui va commencer son travail auprès des instances algériennes (FAF et TAS algérien) avant de recourir à la Fifa, estimant que sa sanction est «exagérée» pour un tel cas de dopage puisqu'aucun autre athlète n'a pris une telle sentence. D'ailleurs, le Dr Mekacher, président de la Commission nationale antidopage au ministère de la Jeunesse et des Sports, l'a encore confirmé, lors d'une récente intervention radiophonique, que la sanction encourue lors de l'utilisation de produits spécifiques (médicaments ou produits dopants) est de six mois à deux ans. Le Dr Mekacher a mis, à l'occasion, l'accent sur un réel problème celui de l'absence de contrôle des compléments ou additifs alimentaires dont se servent les sportifs et souvent à l'insu de leurs clubs et des staffs médicaux. «Il existe en Algérie une nomenclature des médicaments enregistrés qu'il faudra actualiser de façon régulière en fonction de la liste que revoit à chaque fois l'Agence mondiale antidopage (AMA). Maintenant, pour protéger nos athlètes, il faut, à mon avis, intégrer et étendre la contrôle aux compléments alimentaires. Il faut les soumettre à un contrôle strict au même titre que d'autres produits d'importation. Tous ces produits qui contiennent des acides aminés, de la créatine, des vitamines et dont les fabricants n'indiquent pas forcément dans leurs notices respectives», expliquera le Dr Mekacher. Par ailleurs, l'information qui a couru sur l'éventuelle résiliation du contrat du joueur par son club est apparemment infondée comme nous l'a affirmé le président Achour Betrouni. Ce dernier préfère prendre le temps nécessaire pour voir dans quelle mesure le club peut aider le joueur à s'en sortir, d'autant qu'une procédure d'appel va être entamée. Le président Betrouni s'est dit attristé pour le joueur, car il a été toujours exemplaire dans son comportement, et pour le club qui vient de perdre son meilleur buteur, et que des décisions seront prises en temps opportun en fonction de l'évolution de cette affaire. L'une des premières mesures qui sera probablement prise par le club, c'est la suspension du contrat de Merzougui à partir de cette fin du mois de janvier 2016. La nuance est donc de taille pour donner la latitude au joueur de se défendre et pourquoi pas revoir sa sanction à la baisse.