Constat n 2015 reste l'année la «plus prolifique» en matière d'accords de coopération, estime-t-on à Paris. Cette estimation est valable notamment dans l'industrie automobile, avec le lancement de l'usine Renault, inaugurée le 10 novembre 2014 à Oued Tlélat (Oran), après 3 ans de négociations, et le projet de création d'une usine d'assemblage de véhicules de marque Peugeot. Pour rappel, en septembre dernier, Abdesselam Bouchouareb avait annoncé que cinq nouveaux projets de partenariat dans le domaine industriel sont en cours de négociation entre l'Algérie et la France, consi-dérée, côté algérien, comme un «partenaire important». Il s'agit d'implanter, en partenariat avec le groupe Roullier, une usine de valorisation de phosphate à Oued El-Kebrit (Tébessa) pour la production d'acide phosphorique et d'engrais. Un autre projet, qui regroupe le groupe industriel public national des industries métallurgiques IMetal et le français Air Liquide, consiste à créer une société mixte de production de gaz industriels pour les besoins des usines de sidérurgie d'El-Hadjar (Annaba) et de Bellara (Jijel). Le troisième projet, avec Peugeot, prévoit la création en Algérie d'une usine de montage de véhicules. Pour ce projet, les négociations, qui «avancent bien» entre les partenaires algérien et français, devraient aboutir, dans un futur proche, avait indiqué le ministre lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec le représentant spécial pour les relations algéro-françaises, Jean-Louis Bianco, affirmant qu'une partie de la production de la future usine serait destinée à l'exportation. Le projet de l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways, inauguré en mai dernier, fruit d'un partenariat entre l'Entreprise de constructions de matériels et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société française Alsthom, connaîtra, pour sa part, une extension pour pouvoir proposer une partie de sa production à l'exportation. Une autre unité de fabrication de fromage, dont une partie de la production sera exportée, figure aussi parmi les projets envisagés. La partie française qualifie ce partenariat de «dynamique» et «ambitieux» avec moins de difficultés liées aux contentieux «qui se règlent». Les responsables français ont réaffirmé, à maintes occasions, la volonté des entreprises françaises de s'installer en Algérie pour «élargir le champ de coopération entre les deux pays», soulignant qu'ils veulent avoir une «base algéro-française d'exportation vers le Maghreb et l'Afrique». Dans un entretien accordé à l'APS en juin dernier, le haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne à l'Elysée, Jean-Louis Levet, avait estimé que depuis la signature de la déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie, en décembre 2012, ce haut responsable de la coopération industrielle algéro-française, qu'une «vraie dynamique» est en marche.