Constat n Lors de l'assemblée générale de la LFP, hier, pour examiner les bilans moral et financier de l'exercice 2015, des voix se sont élevées pour appeler au retour au statut de club amateur. Sur les trente-deux présidents, trente étaient présents hier, au Centre technique national de football de Sidi Moussa, pour prendre part à l'assemblée générale ordinaire de la Ligue de football professionnel (LFP) consacrée à l'examen du rapport de gestion et du bilan financier de l'exercice 2015. Si les travaux de cette assemblée se sont déroulés le plus normalement du monde, les débats dans les coulisses et en marge de ce regroupement des présidents des clubs, ont été très animés. Lors des travaux, le bilan financier a été adopté à l'unanimité par les membres de l'AG avec des comptes sociaux de l'exercice 2015 qui font apparaître un résultat positif de plus de 54,7 MDA. Sur le plan de la gestion, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a fait lecture du rapport y afférent, mettant en exergue un certain nombre de données et d'indicateurs qui renseignent sur la gestion de la Ligue et de l'état de santé du football national au niveau de l'élite. C'est ainsi, que Kerbadj indiquera que la structure qu'il préside a délivré plus de 1 400 licences entre les clubs de Ligue 1 (702) et de Ligue 2 (727) pour l'actuel exercice 2015-2016. Le championnat de Ligue 1 compte 30 joueurs étrangers, un chiffre en baisse de deux joueurs par rapport aux saisons précédentes, tout comme le nombre des joueurs issus de l'étranger qui passe de 30 à 19 cette saison. Durant le dernier mercato, la LFP a enregistré 113 départs contre 81 arrivées et que la moyenne d'âge de la Ligue 1 est de 26 ans, avec le RC Arba comme étant l'équipe la plus jeune (23,4 ans) et le CS Constantine comme la plus âgée (29 ans de moyenne d'âge). Autre indicateur annoncé par le président de la LFP, c'est celui du temps de la moyenne de jeu qui passe de 38 minutes à 41 pour les joueurs étrangers lors de la phase-aller comparativement à la saison précédente. Un ratio qui se situe autour de 34 minutes pour les joueurs algériens venant de l'étranger. Autre volet abordé par le président Kerbadj, c'est celui du contrôle antidopage dont le rapport fait ressortir 1 081 joueurs contrôlés, dont 79 hors compétitions et dont cinq se sont révélés positifs. Quant à la fameuse «indemnité de formation», Kerbadj a indiqué que douze (12) clubs en ont déjà bénéficié pour un montant total de 9,5 MDA. Lors de cette assemblée générale, il a été également question de l'installation des commissions en prévision du renouvellement du mandat de la LFP, prévu en 2017, avec celle de recueil des candidatures, celle chargée des recours sans compter celle réglementaire relative à l'inventaire. Il y a d'ailleurs lieu de rappeler que Mahfoud Kerbadj a réitéré sa volonté de quitter les rênes de la Ligue à l'issue de son mandat et que la voie est désormais libre pour désigner un autre président à la tête d'une structure dont le projet de professionnalisme bat de l'aile. En effet, et en marge de cette assemblée générale, des présidents de clubs sont montés au créneau pour dénoncer la situation catastrophique, notamment financière, dans laquelle se débattent la plupart des formations et le niveau d'endettement atteint par ces derniers. Le porte-parole de l'ASO Chlef n'a pas été par trente-six mille chemin en déclarant qu'il était temps de «revenir au statut de club amateur», signant ainsi l'échec du projet de professionnalisation du sport-roi en Algérie que certains veulent maintenir sous sérum à tout prix. Le président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, appuie son homologue de Chlef et annonce que dans quelques mois les présidents risquent d'aller en prison compte-tenu de la situation des SSPA, comme il dénonce le deux poids et deux mesures de l'Etat qui vient en aide à certains clubs, à travers la Sonatrach par exemple, et pas à d'autres.