Résumé de la 1re partie n El-Hadi apprend que Boussaâd son voisin a estropié une de ses chèvres parce qu'elle était entrée dans sa propriété. El-Hadi entra dans sa maison et décrocha le fusil de chasse qui était suspendu au mur, puis, il ouvrit l'énorme coffre en bois qui trônait dans un coin et en sortit deux cartouches. Au moment où il allait sortir, sa femme se précipita vers la porte et lui barra le chemin avec son corps. - Mais tu es fou, homme! Tu vas le tuer à cause d'une patte de chèvre cassée! Maudis Satan, je t'en supplie, c'est lui qui est en train de t'inspirer cette folie meurtrière. I El-Hadi fronça les sourcils et la menaça d'une voix monocorde qu'elle avait du mal à reconnaître. On eut dit que ce n'était pas lui qui parlait. - Ecarte-toi de mon chemin, femme, sinon la première cartouche sera pour toi ! La malheureuse femme qui savait que les propos de son mari n'avaient jamais été des paroles en l'air, s'effaça. Son mari fit quelques pas, puis se retourna Je ne le tuerai pas à cause de la chèvre qu'il a estropiée ! Si je ferme les yeux sur ce geste, demain c'est sur mon fils, sur toi ou sur moi qu'il lèvera la main! De plus, je considère que celui qui s'attaque à ce qui m'appartient, c'est comme si c'était moi qu'il avait frappé! C'est comme ça que je raisonne et qu'ont toujours raisonné mes ancêtres ! Et il s'en alla. Pour arriver au domicile de Boussaâd, il fallait passer par Tajmaât, la place du village. El-Hadi salua l'assistance et poursuivit son chemin. Deux vieux qui discutaient se regardèrent et devinèrent à son allure que dans sa tête avait germé une idée dont les conséquences ne pouvaient être que dramatiques; surtout que c'était la première fois qu'il se rendait à la chasse sans son… chien! Alors, ils se levèrent et le suivirent discrètement. Ils ne s'étaient pas trompés. Ils le virent s'arrêter devant la porte de Boussaâd et se mettre à l'appeler : Wa Boussaâd ! Wa Boussaâd ! A suivre