RESUME : Rym s'engage à aider son amie à s'installer en Europe. Cette dernière lui dévoile que ce n'était que pour quelque temps et qu'elle finira bien par changer de cap. Peut-être une fois l'orage passé finira-t-elle par rentrer chez elle ! 59eme partie Samia sourit - Petite coquine n'as-tu pas été avec papa, il y a à peine une semaine ? - Oui, c'est vrai, mais pas avec toi. Heu… dis maman, papa va-t-il nous rejoindre bientôt ? Les deux femmes se regardèrent et Rym répondit à la place de Samia. - Papa a du travail pour le moment, ma chérie. - Il ne va pas venir alors, reprend l'enfant d'un air triste. - Mais si, il va venir et nous irons tous ensemble au manège encore une fois. Maya sourit heureuse. - Oui, j'aimerais bien. Samia sentit son cœur battre la chamade. La partie ne sera pas facile. Rym l'avait déjà prévenue. Maya était très attachée à Djamel. Elle chasse ses idées noires et reprend la main de Maya : - Allez, viens ma chérie. Nous allons rentrer pour nous reposer et dès demain matin, nous irons ensemble faire une longue promenade avant d'aller au manège avec tante Rym. La petite acquiesce et précède sa mère dans le vestibule de l'entrée. Samia et Rym s'embrassèrent et cette dernière promet à Samia de prendre dès le lendemain matin les initiatives nécessaires à son projet. De retour à son hôtel, la jeune femme est surprise de trouver au niveau de la réception plusieurs messages à son intention. Elle se rendit compte alors qu'elle avait omis d'appeler Djamel depuis son arrivée en Italie. Elle se sentit d'une part coupable de cette omission et se dit que son mari doit être bien inquiet à leur sujet, elle et Maya, et d'autre part, elle sentit qu'elle pouvait faire face à ses obligations désormais acquises, et qui se révéleront nécessaires au bien-être de sa fille. Maya doit apprendre à vivre de longues années sans son père. Plus tard, elle saura que sa maman ne voulait que son bien par ce départ précipité, et qu'elles pourront vivre à l'aise ensemble quelque part sur cette planète. Samia se dépêche tout de même d'appeler son mari. Djamel ne dormait pas encore. Il était vraisemblablement assis à côté du téléphone, car il décrocha à la première sonnerie. - Samia, mais où étais-tu donc passée, je me faisais un sang d'encre - Je… J'ai essayé de t'appeler, mais je n'ai pas pu te joindre ce matin. - Mais je t'ai appelé moi-même en début d'après-midi et tu n'étais pas à ton hôtel. - Je suis sortie. Maya s'ennuyait tellement que j'ai décidé de l'emmener faire un tour et puis nous avons dîné dehors. - Bien. Comment cela se passe-t-il ? - Parfaitement bien, Djamel. Je… Ne m'en veux donc pas pour ce matin, je t'avoue que j'étais tellement prise dans l'engrenage de cette première journée à Rome. - Je comprends, l'interrompt Djamel, mais j'aimerais que tu penses un peu à ton mari Samia. Rappelle-toi que seule une distance géographique nous sépare. Nos cœurs doivent toujours battre à l'unisson. Samia se tut. Elle ne savait quoi répondre à son mari, et se dit que dans quelques jours, elle devrait totalement disparaître et de l'Italie et de sa vie. - Allo ! Tu m'entends ? - Oui, oui, je t'entends bien, Djamel. Je regardais l'heure. - Il est bientôt 23 h là-bas, n'est-ce pas ? - Oui. Je me disais que je devrais mettre Maya au lit. - Elle ne dort pas encore ? - Non, mais elle a fait un bon somme dans l'avion ce matin et même un autre cet après-midi. - J'ai cru comprendre que vous étiez sorties ensemble pour vous balader. Y. H. (A suivre)