Résumé de la 7e partie n Les paroles familières semblaient narguer Catherine, lui rappelant les menaces qui pesaient sur sa vie heureuse. Perdue dans ses pensées, Catherine regarda son fils. «Brian ? dit-elle d'un air décontenancé.Il est là.» Elle regarda près d'elle, parcourut des yeux l'assistance. «Je lui ai donné un dollar comme à toi. Vous n'êtes donc pas allés l'offrir ensemble au violoniste ? — Non, fit Michael d'un ton maussade. II l'aprobablement gardé pour lui. C'est un débile. — Tais-toi», le gronda Catherine. Elle chercha autour d'elle, soudain affolée. «Brian, appela-t-elle. Brian.» Le chant de Noël était terminé, la foule se dispersait. Où était passéBrian ? II ne se serait pas sauvé comme ça. «Brian !» appela-t-elle encore, plus fort, l'inquiétude perçant dans sa voix. Quelques passants se retournèrent et la dévisagèrent avec curiosité. «Un petit garçon, dit-elle, saisie par la peur. II porte un anorak bleu foncé et une casquette rouge. Personne ne l'a vu ?» Les têtes s'agitèrent négativement, les regards cherchèrent alentour, désirant l'aider. Une femme indiqua derrière eux la queue qui s'allongeait devant les vitrines de Saks. «Peut-être est-il allé là-bas ? dit-elle avec un accent prononcé. — Et l'arbre de Noël ? N'aurait-il pas traversé pour le regarder de plus près ? suggéra une autre passante. — Peut-être est-il allé jusqu'à la cathédrale ? dit quelqu'un. — Non. Non. Brian ne ferait pas ça. Nous devons aller voir son père. Brian est bien trop impatient d'être auprès de lui.» Au moment où elle prononçait ces mots, Catherine comprit qu'il était arrivé quelque chose d'anormal. Elle sentit sourdre les larmes qui lui montaient auxyeux si facilement depuis peu. Elle fouilla dans son sac pour prendre un mouchoir et vit qu'il y manquait quelque chose : la forme familière de son portefeuille. «Oh, mon Dieu, s'exclama-t-elle, mon porte-feuille a disparu ! — Maman !» Brusquement, Michael perdit l'expression maussade qui était sa façon de cacher son inquiétude au sujet de son père. Il redevint un petit garçon effrayé de dix ans.« Maman, tu crois que Brian a été kidnappé ? — Voyons, c'est impossible ! Personne ne l'aurait emmené de force. C'est impossible.» Catherine sentit ses jambes flageoler. «Appelez la police ! cria-t-elle. Mon petit garçon a disparu !» La gare était pleine de monde Les gens couraient dans tous les sens à travers le hall. Il y avait des décorations de Noël suspendues partout. Et beaucoup de bruit aussi. Des cris de toutes sortes dont l'écho se répétait dans ce vaste espace, se répercutant sur la haute verrière au-dessus de Brian. Un homme, les bras chargés de paquets, lui flanqua un coup decoude dans l'oreille: «Désolé, petit.» Il avait du mal à suivre la femme qui avait pris le portefeuille de sa mère. II la perdait constamment de vue. il s'efforça de contourner une famille avec deux enfants qui lui barrait le passage. A suivre