Résumé de la 5e partie n Granny avait demandé à maman de donner à papa la médaille qui avait sauvé la vie de grand-père… Que Dieu vous garde, mes amis. Ils chantaient tous si fort qu'elle ne pouvait pas l'entendre. Brian hésita un instant, regarda sa mère par-dessus son épaule. Devait-il courir la rejoindre ? II pensa à la médaille qui guérirait son père ; elle se trouvait dans le portefeuille, il ne pouvait pas laisser cette femme la voler. La femme tournait déjà le coin de la rue. Il s'élança à sa poursuite. Pourquoi l'ai-je ramassé ? pensait Cally fiévreusement tandis qu'elle remontait rapidement la 48e Rue en direction de Madison Avenue. Elle avait renoncé à retrouver le marchand de poupées dans la Cinquième Avenue. Au lieu de cela, elle prit la direction du métro de Lexington Avenue. Bien sûr, elle aurait eu plus vite fait de remonter jusqu'à la 51e Rue, mais le portefeuille pesait dans sa poche comme une brique brûlante, et elle avait l'impression que tout le monde autour d'elle la regardait d'un air accusateur. Elle prendrait le métro à Grand Central Station. La gare serait bondée. C'était l'endroit le plus sûr Une voiture de police passa au moment où elle tournait à droite et traversait la rue. En dépit du froid, elle commençait à transpirer. II appartenait probablement à cette femme accompagnée de deux petits garçons. II était par terre à côté d'elle. Cally se remémora la mince jeune femme vêtue d'un pardessus rose dont la doublure de fourrure apparaissait aux poignets à revers. Il s'agissait visiblement d'un vêtement coûteux, comme le sac qu'elle portait en bandoulière, comme ses bottes ; les cheveux qui effleuraient le col du manteau étaient d'un noir brillant. Elle semblait n'avoir aucun souci au monde. J'aimerais bien lui ressembler, avait pensé Cally. Elle a à peu près mon âge et ma taille et nous avons presque la même teinte de cheveux. Qui sait, l'année prochaine je pourrai peut-être nous acheter de jolis vêtements, à Gigi et à moi. Puis elle avait jeté un coup d'œil aux vitrines de Saks. C'est vrai, je n'ai pas vu tomber le portefeuille, se dit-elle. Mais en passant près de la jeune femme, son pied avait heurté quelque chose et elle avait baissé les yeux. C'était alors qu'elle l'avait aperçu par terre. Pourquoi ne lui ai-je pas demandé s'il lui appartenait ? se reprocha Cally. Sur le coup, elle s'était souvenue de sa grand-mère, des années auparavant, qui était rentrée chez elle un jour ; bouleversée et consternée. Elle avait trouvé un portefeuille dans la rue et l'avait ouvert, cherchant le nom et l'adresse du propriétaire. Elle avait marché pendant vingt bonnes minutes pour aller le lui rendre, malgré son arthrite qui rendait chacun de ses pas douloureux. La femme à qui il appartenait en avait vérifié le contenu, prétendant qu'il manquait un billet de vingt dollars. Grand-mère avait été horriblement choquée. A suivre