Evolution n Le secteur de la Protection civile a pu connaître depuis le début de ce troisième millénaire, le renforcement aussi bien quantitatif que qualitatif de ses capacités de riposte. Grâce à l'implantation d'un nombre impressionnant d'unités d'intervention et à l'extension de sa carte opérationnelle, la Protection civile a ainsi pu «recouvrer sa vocation de service public de proximité, assurant des prestations égales pour tous, par la consolidation de sa force de frappe, favorisée par l'acquisition d'équipements et de matériels individuels et collectifs modernes et adaptés, ainsi que par l'augmentation appréciable de ses effectifs, rendue possible consécutivement à l'octroi de postes budgétaires en rapport avec les exigences en moyens humains induites par l'importance du volume de travail que requièrent la diversité et la complexité des missions échues», lit-on dans un édito de la revue El Himaya, éditée par la Direction générale de la Protection civile. A cela s'ajoute, selon la même source, bien évidemment, l'opportunité offerte au secteur d'accompagner ces changements par la mise en place d'une série de mesures et d'initiatives allant dans le sens de l'optimisation du rendement de ses effectifs et de leur efficacité dans la prise en charge des missions de secours et de sauvetage, que ce soit en temps normal ou bien en situation d'urgence ou de catastrophe, se traduisant par le choix de la spécialisation aux dépens de la polyvalence ayant longtemps prévalu, comme en témoigne la création d'entités spécialisées, telles que les équipes de sauvetage-déblaiement, les détachements de renfort aux premières interventions (DRPI), les colonnes mobiles de lutte contre les feux de forêt, les brigades cynotechniques, les groupes de reconnaissance et d'intervention en milieux périlleux (GRIMP), le groupement aérien, les équipes de plongeurs et d'hyperbaristes…Sur le plan réglementaire, a-t-on rappelé, l'on ne peut passer sous silence l'acquis majeur que le secteur a pu engranger du fait de l'adoption et de la promulgation du nouveau statut particulier applicable aux agents de la Protection civile et par le truchement duquel leur dur et noble métier a pu être, enfin, valorisé et justement apprécié en fonction de sa difficulté et des périls encourus, tant pour ce qui concerne l'évolution dans la carrière, que pour la promotion, la rémunération, la retraite ou la protection socioprofessionnelle. «Dans ces conditions, il était tout à fait logique d'accompagner ces mutations et d'œuvrer au parachèvement de l'édifice réglementaire en question par la consécration d'une organisation administrative et opérationnelle à même de répondre efficacement aux impératifs induits par l'ensemble de ces développements et par voie de conséquence, de satisfaire pleinement aux besoins de la société en termes de prise en charge des préoccupations liées à sa sécurité et à la préservation de ses biens et de son environnement», a-t-on encore soutenu. F. Houali / APS Six hélicoptères en service avant la fin de l'année l La Protection civile compte renforcer ses moyens dans le cadre du secours aérien après l'accomplissement des formations requises aux équipes de secours entre pilotes, techniciens et se-couristes au nombre de cinquante. Il s'agit de six nouveaux hélicoptères, qui entreront en service «avant la fin de l'année en cours», affirmait hier, mardi, le directeur de la communication de ce corps constitué, le colonel Farouk Achour. Selon ce dernier, qui s'exprimait en marge de cérémonie de sortie de promotions d'agents de la Protection civile, ces hélicoptères apporteront un «plus qualitatif» sur tout le territoire national aux opérations d'intervention des agents de la Protection civile. Il a également souligné qu'une «réflexion sérieuse» est engagée pour l'introduction de drones dans les interventions, précisant que la Protection civile s'attelle à «suivre le développement dans les pays les plus avancés par l'acquisition de matériel sophistiqué». «Il y a effectivement un projet pour l'utilisation des drones dans les opérations d'intervention et de reconnaissance», a-t-il affirmé. Des hommes en renfort l Le colonel Farouk Achour a noté que le concours de recrutement des agents dans différentes catégories aura lieu durant l'exercice 2016-2017, «conformément aux besoins du corps et en application au programme tracé pour poursuivre la couverture opérationnelle sur tout le territoire national, sachant que des infrastructures ont été réceptionnées et d'autres le seront bientôt». Il a assuré qu'«il était nécessaire de préparer les moyens humains à même d'assurer la protection des biens et des personnes», soulignant, dans ce sens, que le nombre des effectifs, actuellement à hauteur de 60 000, «atteindra le nombre de 70 000 à l'horizon 2018». Des effectifs qui renforceront les rangs de ce corps conformément à la carte des risques, étant donné que chaque région a ses spécificités, a-t-il relevé. Plus qu'une présence, une assurance l Le colonel Achour a estimé que la célébration de la Journée internationale de la Protection civile constitue une occasion de «faire le point sur les réalisations et le bilan depuis l'année dernière», faisant savoir que les éléments de la Protection civile ont procédé à plus de 900 000 interventions durant l'année 2015, ce qui montre, a-t-il dit, le «travail colossal» effectué à cet effet. Le bilan élaboré fait ressortir une hausse de 27% d'interventions durant l'année 2015 par rapport à 2014, dont 45% pour le secours des personnes dans des accidents domestiques et 3000 interventions quotidiennes, dont 145 concernent les accidents de la route.