Résumé de la 2e partie n A la sortie de la cérémonie funéraire, le Père Trauffer, alors secrétaire général des évêques suisses, évoque à la mère de Cédric la nécessité de faire incinérer le corps afin d'éviter les désagréments d'un voyage de retour compliqué avec la dépouille. De plus il indique que la position qu'aurait eue Cédric lors de son suicide est sujette à caution, car si tel avait été le cas, la balle aurait probablement brisé des vertèbres. Par contre si la tête avait été fléchie en arrière, l'orifice de sortie de la balle concorderait en tous points. Donc si la tête était fléchie en arrière, il pourrait tout aussi bien s'agir d'une exécution ! Mais dans l'état des choses, aucune preuve ne permet bien sûr d'étayer cette thèse. Pourtant même si la mère de Cédric veut bien croire au rapport du Vatican, elle souhaiterait tout de même avoir des compléments d'informations et la possibilité d'accéder au dossier, car certaines choses ne collent pas avec les faits. Mais le Vatican refuse obstinément de divulguer quoi que ce soit. Cette fameuse lettre d'adieu écrite par Cédric va vite se retrouver au centre de la polémique. Même si l'écriture semble identique, un grand nombre d'incohérences apparaissent. La calligraphie est assez simple. Il suffit d'une bonne demi-heure d'exercice pour parvenir à imiter le style d'écriture. Cédric n'a jamais signé ses lettres de cette façon. Il y indiquait toujours son prénom à la fin. Les majuscules sont aléatoires et l'utilisation des accents indique un usage italien de la langue française. Cédric n'utilisait jamais le terme «Pape» qu'il estimait péjoratif. Il l'appelait toujours le Saint-Père. Il n'a jamais utilisé le terme «la plus grande maman du monde». L'adresse est inexacte, puisque la mère de Cédric ne s'appelle plus Chamarel mais Baudat (le changement est intervenu juste après l'incorporation de Cédric). Le décompte des années passées au sein de la Garde Suisse est inexact, puisqu'il débute à la date d'incorporation et non depuis la mise en service. En conclusion, il subsiste beaucoup trop d'erreurs dans cette lettre pour qu'elle puisse véritablement paraître crédible. On aurait plus l'impression qu'elle fut écrite par quelqu'un qui avait ses entrées au centre administratif de la Garde Suisse du Vatican. D'autres incohérences apparaissent clairement dans ce dossier. Tout d'abord la mère de Cédric avait eu son fils au téléphone le matin même du drame. Il allait très bien et ne semblait pas préoccupé. Les deux interlocuteurs avaient abordé le sujet de la médaille «Benemerenti». Cédric savait déjà qu'il ne la recevrait pas, et il avait dit textuellement à sa mère : «…de toute façon, au point où j'en suis, je m'en fous de cette médaille…». A suivre