A égalité 0-0 avec le PSV Eindhoven sur l'ensemble des deux manches, l'Atlético Madrid a dû en passer par les tirs au but (8-7 tab) pour valider sa qualification en quarts de finale au stade Vicente-Calderon. Gênés par le pressing de Néerlandais très défensifs, les Colchoneros avaient du mal à faire la différence malgré plusieurs tentatives. Au retour des vestiaires, les Néerlandais ont cadré leur première frappe du match et Oblak devait se déployer à ras de terre pour détourner une tentative de Locadia sur son poteau. Poussés par leur public et les gesticulations de Diego Simeone sur le banc, les Matelassiers ont tout tenté en vain. Il a fallu donc en passer par les tirs au but. Là non plus, les deux formations ne se lâchaient pas puisqu'elles réussissaient leurs sept premières tentatives ! Finalement, au bout de la nuit, Narsingh a trouvé la transversale et a permis à Juanfran d'inscrire le tir au but libérateur. Une qualification décrochée de haute lutte par les Colchoneros ! Le vaincu Phillip Cocu : «Fier et frustré en même temps» l «Je repars avec des sentiments mêlés. D'un côté, je suis très fier, nous avons bien joué sur les deux matches, surtout ici à l'extérieur. Nous avons montré beaucoup de classe et tactiquement nous nous sommes bien battus. Mais nous sommes passés très près de la qualification lors des tirs au but et c'est, d'un autre côté, une très grande déception. (Sur les occasions manquées du PSV) On ne pourra jamais savoir à 100%, mais si nous avions marqué ils auraient dû marquer deux fois. Nous avons bien défendu, mais nous aurions eu besoin d'un peu de chance. Sur les quelques occasions que nous avons eues, nous devions être plus précis pour espérer gagner». Le vainqueur Simeone : «Une rencontre typique de coupe» l «Cela a été un match dur, typique d'une rencontre de coupe. Celui qui faisait une erreur avait perdu et aucune des deux équipes n'en a commise. Au final, aux tirs au but, la chance a tourné de notre côté. C'était un match très réfléchi, presque une partie d'échecs, et celui qui était trop anxieux pouvait commettre des erreurs. Il y avait de la tension parce qu'un résultat 0-0 à l'aller n'est jamais facile. (Sur la qualification de l'Atlético) Je l'apprécie avec une très grande joie. A travers cet ultime penalty de Juanfran, il y a un énorme effort de tout le club. Nous sommes en quarts et nous allons continuer à rivaliser et à rechercher de nouvelles émotions». La tension Juanfran a frôlé la crise cardiaque l En transformant le tir au but vainqueur face au PSV Eindhoven, le latéral droit Juanfran a enfilé le costume de héros de l'Atlético Madrid hier soir. Une délivrance intervenue au terme du 15e tir au but de la soirée ! Un scénario très stressant comme l'a reconnu l'intéressé. «Ce match était du genre à donner une crise cardiaque. Je suis très content de voir comment les gens ont soutenu l'équipe. Nous y croyons, notre entraîneur nous fait y croire et nous avons beaucoup d'appétit et beaucoup de cœur. Nous croyons à ce que nous faisons», a assuré l'international ibère. Cela s'est vu sur le terrain tant les hommes de Diego Simeone n'ont rien lâché jusqu'au bout de la nuit ! L'histoire Deux fois (0-0), une première depuis 25 ans l Le huitième de finale retour entre l'Atlético Madrid et le PSV Eindhoven a longtemps été ennuyant (0-0, tab 8-7). Mais son dénouement le rend unique dans l'histoire de la compétition. Deux fois (0-0), une première depuis 25 ans. Ce huitième de finale entre l'Atlético et le PSV est entré dans l'histoire de l'UEFA Champions League, du moins dans son ère moderne, depuis 1992-1993. Pour la première fois, deux équipes n'ont pas réussi à marquer durant les 210 minutes de temps de jeu effectif, avec un (0-0) à l'aller comme au retour. Pour retrouver un tel scénario en C1, il faut remonter à la saison 1990-1991. Le Spartak Moscou avait alors sorti Naples à l'issue d'un scénario identique. Les pénos Les tirs au but les plus prolifiques l Il a fallu attendre le 15e tireur pour voir un échec, avec la tentative de Narsingh sur la transversale. Les gardiens n'ont pas été à la fête durant la séance de tirs au but, qui s'est terminée par un (8-7) en faveur des Colchoneros. Il s'agit du plus gros score lors d'une séance en UEFA Champions League (hors tours de qualification). Les Colchoneros ont beaucoup tenté, Zoet ne s'est pas incliné une seule fois durant le temps réglementaire et la prolongation ce mardi. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pour les joueurs de Diego Simeone. Ils ont frappé pas moins de 26 fois (dont 6 tirs cadrés). C'est le plus gros total sans faire trembler les filets depuis Braga, contre Cluj en septembre 2012 (38 tirs). Manchester City 0 - Dynamo Kiev 0 Première historique pour les Citizens l Vainqueurs 3-1 à l'aller, les Citizens ont éliminé le Dynamo Kiev pour atteindre les quarts de finale de la Ligue des champions. La manche retour fut laborieuse, mais le gros du travail avait été fait à l'aller. Rapidement privés de leur charnière centrale après les sorties sur blessure du capitaine belge Vincent Kompany (7') puis de l'Argentin Nicolas Otamendi (24'), les hommes de Manuel Pellegrini ont géré leur avance sans cadrer un tir avant une frappe sur le poteau de Jesus Navas (60'). Ils n'ont toutefois jamais été inquiétés par le club ukrainien, qui devait marquer trois buts à l'Etihad Stadium pour se qualifier. Après deux échecs successifs en huitièmes de finale, à chaque fois face à l'impitoyable Barcelone, le club mancunien franchit enfin son plafond de verre, pour sa sixième participation à la Ligue des champions. L'aveu Rebrov : «Ce duel, on l'a perdu à l'aller» l Après le nul 0-0 à Manchester hier soir, Serguei Rebrov, entraîneur du Dynamo Kiev, a félicité ses joueurs mais regretté la défaite à l'aller (1-3). «Je pense que ce duel on l'a perdu à Kiev à l'aller. Ce n'était pas facile de jouer contre une équipe si forte, avec des joueurs si expérimentés. Je félicite mes joueurs car ils ont fait de leur mieux, ils ont essayé de rester compacts». L'ambition Pellegrini : «C'était un match tactique» l «On n'a pas pris de risque juste pour se qualifier et on a attendu de voir s'ils allaient nous laisser des espaces mais ils sont restés plutôt tranquilles. C'était important de garder le ballon et de ne pas leur permettre de se créer des occasions. C'est un résultat très important pour le club. On n'a pas été capable de l'obtenir plus tôt, on avait été plutôt malchanceux avant car ce n'est pas normal de jouer deux fois Barcelone en 8e. Ce club continue de grandir et de se développer. On va voir maintenant quelle est la meilleure façon de jouer. On est une équipe habituée à marquer donc on est critiqué quand on ne le fait pas. On a gardé trois fois nos buts inviolés lors des quatre derniers matches aussi. On va voir jusqu'où on peut aller». Le temps 23e minute, Man City perd sa charnière centrale l Après avoir perdu leur malheureux capitaine, Vincent Kompany, visiblement touché à l'adducteur droit, après seulement 6 minutes de jeu, les Citizens ont vu l'autre membre de la charnière centrale, Nicolas Otamendi, quitter ses partenaires après 23 minutes de jeu. Touché dans un duel, l'Argentin a tenté de poursuivre la rencontre durant quelques minutes. En vain… Eliaquim Mangala et Martin Demichelis sont entrés en jeu et ont composé par la suite l'axe central des Mancuniens. La scène Yaya Touré, l'arbitre lui a cassé les oreilles l Scène gag en première période à l'Etihad Stadium. Alors qu'il a récolté le brassard de capitaine des Skyblues à la suite de la sortie de Kompany, Yaya Touré était en discussions avec l'arbitre de la rencontre lorsque celui-ci a déclenché son sifflet pour rappeler un joueur à l'ordre. Juste à côté de l'homme en noir, les oreilles de l'Ivoirien ont souffert ! Ce qui n'a pas empêché l'ancien Barcelonais d'être l'un des meilleurs Citizens ce soir. Dans tous les bons coups, il a notamment été à la passe sur les deux plus belles occasions anglaises du match. Si Shovkovsky l'a mis en échec sur une tentative plein axe, il a fait du mal à la défense ukrainienne par ses rushs. L'indisponibilité Un mois d'absence minimum pour Kompany l Vincent Kompany s'est de nouveau blessé à un mollet et sera absent au minimum un mois. Le capitaine belge a rechuté dès les premiers instants après un duel qui l'a obligé à pousser son action et il a dû être remplacé à la 7e minute par Mangala après être sorti, abattu, en boitant. Selon les médias britanniques, Kompany a subi pas moins de 14 blessures à un mollet depuis son arrivée à Manchester en 2008. Les nouvelles semblent en revanche plus rassurantes en ce qui concerne Nicolas Otamendi, l'autre défenseur argentin remplacé à la 23e minute. Il a reçu un coup important, mais il n'en aura que pour quelques jours. Il devrait avoir récupéré dans les jours qui viennent.