Résumé de la 6e partie n Le jour du drame, Cédric avait rendez-vous dans un restaurant pour finaliser les grandes lignes du reportage, mais Bertorello n'est jamais venu et n'a jamais répondu à son portable. Alors qu'en est-il ? Et que s'est-il passé ? Tout d'abord, il convient de retenir certaines choses importantes qui ont été soulevées auparavant. Premièrement, si les morts d'Aloïs Estermann et de son épouse Gladys ne souffrent d'aucune discussion, il n'en est pas de même pour celle de Cédric. Le suicide reste peu crédible. La deuxième chose est que le Vatican dans son entier a certainement quelque chose à dissimuler dans ce drame. Même s'il estime que le dossier est clos et qu'il n'a pas à le rouvrir, son mutisme ne fait qu'alimenter le doute et le mystère face aux questions qui restent sans réponses et face aux aberrations du rapport. Le fait est établi que Cédric a retrouvé deux collègues vers 19h30 pour un apéro. Une demi-heure plus tard, il quitte ses partenaires, probablement pour vérifier s'il n'est toujours pas sur la liste des nominés. Après, c'est le flou. Un des partenaires (Guggelmann) dit l'avoir revu avec les yeux rougis et énervé. Mais peut-on croire son témoignage, étant donné qu'il a menti sur cette fameuse lettre que Cédric lui aurait remit. Soit Cédric est effectivement monté en direction de la chambre d'Estermann afin de s'expliquer avec lui sur sa non nomination, et serait tombé malencontreusement sur le ou les assassins d'Estermann. Soit Cédric serait remonté dans sa chambre, où l'attendait son ou ses assassins et accessoirement celui ou ceux d'Estermann. Assommé puis transporté dans la chambre du commandant, Cédric aurait été alors tué par balles pour assurer la mise en scène macabre et détourner tous les soupçons sur le jeune homme. Il semblerait que la première hypothèse soit la plus probable, car un témoin aurait entendu les pas déterminés d'une personne dans le grand escalier juste avant les coups de feu. Mais alors qui ? Difficile de répondre qui exactement, mais il est fort probable qu'il s'agisse d'une ou de personnes mandatés par quelqu'un de haut placé dans la hiérarchie du Vatican. L'idée de l'Opus Dei est peu crédible. On ne sait pas avec certitude si Estermann en était membre. Il convient également de remettre un peu les pendules à l'heure concernant cet ordre. Certes, c'est un groupement de pratiquants avec ses propres cérémonies et ses principes, mais ce ne sont pas des «extrémistes» prêts à tuer pour leurs idées, ni une secte. Il est composé principalement de personnes laïques très ferventes dans la foi et qui restent extrêmement discrètes sur leurs affiliations. D'ailleurs un des slogans de l'Opus Dei est, que le membre est le seul juge de son appartenance religieuse. Libre à lui de la dévoiler ou non. On sait aussi qu'Estermann ne faisait pas forcément l'unanimité au poste de Commandant de la Garde Suisse. Ses fréquentes participations aux conférences de l'Opus Dei ont certainement fait craindre le pire à certaines personnes. Et quand on sait que le Vatican cultive les secrets, il suffit d'additionner deux plus deux. Malheureusement il est impossible de savoir qui est derrière ce drame et on ne le saura probablement pas de sitôt. Le malheur dans cette énigme, c'est la mort d'un jeune homme dynamique et plein de vie que le Vatican a lâchement sali pour des intérêts mystérieux.