Résumé de la 3e partie n Le décompte des années passées au sein de la Garde Suisse est inexact, puisqu'il débute à la date d'incorporation et non depuis la mise en service. Le témoignage du garde Guggelmann est complètement faux. Il n'a jamais remis la lettre en main propre à la mère de Cédric, puisque cette lettre est restée propriété du Vatican pendant un bon moment. Muguette n'a même pas pu la toucher. Pourquoi ment-il ? Et de toute manière, une telle pièce n'aurait pas pu être remise par un simple garde dans une enquête criminelle sans passer par les enquêteurs. Pourquoi le rapport d'Aloïs Estermann est-il aussi accablant ? Cédric n'a jamais fumé de Canabis, selon le témoignage du Garde Schnyder. Il ajoute que dans une si petite entité militaire, tout se sait très vite. D'après son supérieur hiérarchique direct Bernard Moret, Cédric était quelqu'un d'ouvert, de gai et d'apprécié. Même s'il était un peu soupe au lait et qu'il avait eu deux ou trois retards de quelques minutes à la rentrée en caserne, cela ne faisait pas de lui une personne déséquilibrée, irrévérencieuse et désobéissante. Le kyste au cerveau de Cédric ne peut être à l'origine de la folie meurtrière. Selon le même Professeur Krompacher, comment un kyste présent depuis longtemps (puisque d'après le Vatican, il devait être de la grandeur d'un œuf de pigeon) n'a-t-il pu altérer les jugements de Cédric bien avant le drame ? Il est presque impossible qu'un tel kyste pousse d'un seul coup un individu dans un tel carnage, sans qu'il y ait eu des précédents. La balle du suicide, qui a été remise à Muguette Baudat est absolument intacte. Or après avoir traversé un corps et s'être figée dans un plafond, il est impossible que cette balle soit intacte. Ceci a même été confirmé par un expert en balistique. Enfin pourquoi le Vatican refuse-t-il obstinément de commenter ces incohérences et reste-t-il dans un mutisme hallucinant ? Cache-t-il quelque chose ? Aloïs Estermann est issu d'une famille d'agriculteur, il est né en 1954 à Gunzwil. Très vite il montre un intérêt pour l'armée. Il devient officier dans l'armée suisse en 1975, et en 1977, il entre dans les Gardes suisses pontificaux. En 1981, il est au côté de Jean-Paul II lorsqu'il est victime de l'attentat d'Ali Agca. Il fait écran de son corps après le premier coup de feu qui atteint le Saint-Père. Jean-Paul II lui sera éternellement reconnaissant de sa bravoure et Estermann sera très souvent à ses côtés lors de tous ses déplacements. Autant dire qu'il connaît alors presque tous les secrets qui entourent le Vatican et le Saint-Père. Estermann est un homme extrêmement rigide et pointilleux avec ses sujets comme avec lui-même. Il ne voit pas d'un bon œil les Gardes issus de la Suisse romande, qui sont, à son avis, trop bon vivants et pas assez rigoureux dans leur travail. Catholique fervent et pratiquant, il aime dire qu'il a trois lignes directrices dans son existence. A suivre