Résumé de la 4e partie n Aloïs Estermann est issu d'une famille d'agriculteur, il est né en 1954 à Gunzwil. Très vite il montre un intérêt pour l'armée. Le travail, la foi et être soldat. Si bien que l'on comprend mieux l'animosité qui pouvait régner entre Cédric Tornay et Aloïs Estermann. D'un côté un homme intègre, jovial et bon vivant qui refusait les discriminations et les abus, et de l'autre un homme rigide, pointilleux et peu ouvert, qui faisait tout pour déstabiliser ceux qui n'entraient pas dans sa ligne de conduite. Plusieurs témoins ont fait part qu'Estermann mettait un point d'honneur à empêcher les Gardes suisses allemands de fréquenter les suisses romands et qu'il demandait de pratiquer la délitation. Ainsi, même avec une minute de retard au retour de la caserne à minuit, le prévenu était aussitôt dénoncé à son supérieur. Sa nomination au sein du commandement de la Garde Suisse n'était pas forcément du goût de tout le monde. Certain ne voyait pas d'un bon œil cet homme trop rigide et fervent, qui semble-t-il avait des liens avec l'Opus Dei. Selon le témoignage de Bernard Moret, Estermann se rendait souvent au sein de l'Opus Dei pour suivre des conférences. D'ailleurs Moret y avait lui aussi participé. Cette branche radicale du catholicisme faisait peur, et le simple fait d'imaginer qu'un membre de l'Opus Dei devienne le commandant de la Garde Suisse, si proche du Saint-Père, rendait certaines personnes nerveuses. Du coup, l'animosité entre Cédric et Aloïs, qui n'était un secret pour personne, aurait été utilisée pour venir à bout du commandant de la garde. Cette théorie fut révélée par un livre «Sanglants mensonges au Vatican», dont les auteurs restent à ce jour anonymes sous le pseudo des «Disciples de la vérité». Il n'empêche que cette théorie se base sur une conviction tout à fait crédible : l'appartenance d'Estermann à l'Opus Dei. Même si les membres ne doivent jamais révéler leur appartenance au groupe, on peut légitimement penser que les idées du commandant rejoignent celles de l'Opus Dei. Bien entendu ce genre de drame intrigue, et naturellement le mutisme du Vatican entraîne inexorablement une vague de théories, dont évidemment celle du complot. Outre celle de l'Opus Dei, révélée ci-dessus, on a également évoqué la Stasi. Estermann aurait été en contact avec la Stasi dans les années 80, et il aurait été purement et simplement liquidé par peur qu'il dévoile certains secrets. On a parlé aussi d'homosexualité entre Estermann et Tornay. Ce qui a été balayé non seulement par son ancienne petite amie Valéria, mais également par le garde Schnyder. Une autre théorie émane d'un magistrat italien à la retraite : M. Imposimato. Il explique qu'Estermann connaissait des faits qui auraient pu nuire au Vatican. Imposimato, qui a jugé des cas sulfureux contre la mafia, pense notamment qu'Estermann était certainement au courant de la disparition mystérieuse en 1983 d'Emanuela Orlandi, fille de fonctionnaire de la cité, qui n'a jamais été retrouvée, et qui mettrait en cause plusieurs fonctionnaires haut placée au sein du Vatican. A suivre