Attente La crise des otages en irak prend de nouvelles proportions avec cette annonce de l?exécution des 2 italiennes. Au lendemain de l?assassinat des deux otages américains, l?angoisse et l?incertitude en Italie ont atteint leur paroxysme, notamment, après que le groupe islamiste se faisant appeler «l'Organisation du Jihad » eut annoncé l?exécution des deux Italiennes, dans un communiqué diffusé sur un site Internet. Le gouvernement italien a appelé, de son côté, à se méfier de cette information, mettant en avant l'absence de confirmation et les doutes sur la fiabilité du site sur lequel est apparu le message. «Nous, l'Organisation du Jihad en Irak, annonçons que le verdict de Dieu a été appliqué sur les deux prisonnières italiennes qui ont été exécutées», fait allusion le communiqué, sans les nommer, à Simona Pari et Simona Torretta, 29 ans, collaboratrices de l'ONG pacifiste italienne pro-irakienne Un pont pour Bagdad. Le communiqué, dont l'authenticité ne peut être vérifiée, affirme qu'elles ont été exécutées «après que le gouvernement italien, dirigé par l'ignoble (président du Conseil italien Silvio) Berlusconi n'eut pas écouté notre seule condition (pour les libérer) et qui était de se retirer d'Irak». La nouvelle a été accueillie avec consternation en Italie et a provoqué l'angoisse des proches des deux jeunes femmes. A Rome, des sources proches de la présidence du Conseil ont aussitôt indiqué ne disposer d'aucune information permettant de confirmer la mort des deux jeunes femmes et mis en doute la crédibilité du site Internet sur lequel a été publié le communiqué. Simona Pari et Simona Torretta ont été enlevées le 7 septembre dans leur bureau à Bagdad avec deux collègues irakiens, un homme et une femme, dont le sort n'est pas mentionné dans le communiqué. Intersos, l'organisation humanitaire pour laquelle travaillait un des deux Irakiens enlevés en même temps que les Italiennes, a également jugé que le communiqué n'était pas crédible. «Nos sources à Bagdad ne considèrent pas pour le moment cette annonce comme digne de foi», a déclaré Nino Sergi, secrétaire général d'Intersos. De son côté, l'ONG des deux jeunes femmes, Un pont pour Bagdad, a également émis les plus «grands doutes» sur l'annonce de leur mort. «Nous cherchons à vérifier l'authenticité» du communiqué, a souligné l'organisation dans un message sur son site Internet. «Contrairement aux cas de nombreux autres otages, aucune image fixe ou vidéo des deux jeunes femmes n'a été transmise depuis leur enlèvement, il y a plus de deux semaines» souligne-t-elle. L'ambassade américaine à Bagdad a, pour sa part, indiqué ce matin ne pas avoir de confirmation de l'exécution de deux otages italiennes «Nous n'avons pas de confirmation», a déclaré un porte-parole de l'ambassade «Les ravisseurs possibles ont fait leur annonce, mais nous ne savons pas si elle est vraie», a ajouté ce porte-parole.