Ultimatum Nouvelle exécution d?un otage. Nouvelle menace du groupe Al- Zarqaoui. Londres et Washington sont mis au pied du mur. Au lendemain de l?assassinat du deuxième otage américain, Jack Hensley, enlevé le 16 septembre dernier à Baghdad, le groupe d'Abou Moussab Al-Zarqaoui a de nouveau menacé de décapiter l'otage britannique qu'il détient, Kenneth Bigley, si Londres ne faisait pas le nécessaire pour satisfaire ses exigences, «Les lions de Tawhid wal Jihad (unification et guerre sainte, le nom du groupe de Zarqaoui) ont tranché la gorge du deuxième Américain à l'expiration de l'ultimatum», affirme le communiqué, publié sur le site internet «Le prisonnier britannique subira le même sort si le gouvernement britannique ne fait pas le nécessaire pour qu'il soit libéré», poursuit le texte, dont l'authenticité n'a pas pu être confirmée, comme c'est le cas avec les messages publiés sur les sites internet. Le groupe de Zarqaoui Tawhid wal Jihad, ennemi numéro un des Américains en Irak, avait, pour rappel, menacé de tuer ses otages si toutes les Irakiennes détenues dans les prisons d'Abou Ghraïb, à l'ouest de Bagdad, et d'Oum Qasr, dans le sud de l'Irak, n'étaient pas libérées Un responsable du ministère de la Justice à Bagdad a, toutefois, indiqué qu'une prisonnière irakienne pourrait être libérée, tout en soulignant que cette décision n'était pas liée à la revendication du groupe de Zarqaoui. «Le gouvernement irakien considère que Rihab Taha ne constitue plus une menace pour la sécurité nationale et qu'elle peut être remise en liberté conditionnelle contre paiement d'une caution», a déclaré le porte-parole du ministère Nouri Abdelrahim Ibrahim. Houda Saleh Mehdi Amache et Rihab Taha, est liée au programme de développement d'armements biologiques de l'ancien régime de Saddam Hussein et elle est détenue dans la prison d'Abou Ghraïb. Dans ce même contexte, la France étudie «avec beaucoup d'intérêt» le communiqué attribué à l'Armée islamique en Irak affirmant qu'un accord a été passé avec les deux otages français en vue de leur libération, a déclaré hier le chef de la diplomatie française Michel Barnier.