Mélodies n Le groupe compose une musique plurielle, une musique où on trouve du rai, du chaâbi, du gnawa, des rythmes africains et d'autres sonorités issues de la culture occidentale, le tout habilement mélangé. Le groupe algérien Freeklane sera en concert ce jeudi à la salle Ibn Khaldoun, et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et culture. Le concert est prévu à 20h30, et le public est convié à venir passer des moments endiablés et à apprécier, l'instant d'une soirée, «les saveurs d'une musique aux tendances universelles». En effet, le groupe a cette sympathique réputation d'enflammer le public qui, d'ailleurs, lui est, à chacun de ses concerts, fidèle. Et sa musique est prisée par le jeune public, tant elle est ancrée dans le terroir, mais en même temps elle est ouverte à différentes influences musicales. Le groupe compose une musique plurielle, une musique où on trouve du rai, du chaâbi, du gnawa, des rythmes africains et d'autres sonorités issues de la culture occidentale, le tout habilement mélangé, imaginé avec spontanéité et avec un sens de créativité prononcé, qui révèle la personnalité du groupe. En d'autres termes, le groupe, qui se définit comme une formation musicale de la diversité et de l'ouverture, compose une musique qui «renvoie aux envies de chacun, dans sa façon libre de s'exprimer musicalement». Et cette pluralité de style, cette ouverture aux autres nuances rythmiques transparaît dans le nom même du groupe. Autrement dit, «free» est un mot anglais qui signifie libre, et «klane», qui est l'abréviation de «iklane», est un mot berbère qui veut dire «esclave». Et en associant ces deux termes, cela donne esclaves libres, libérés ou encore l'homme libre. Cela donne, selon le chanteur et leader du groupe Chemseddine Abbacha, dit Chemsou, «l'esclave amazigh libre», pour dire que nous sommes algériens et amazighs. Cela veut dire aussi – et d'un point de vue artistique – une musique affranchie de toute forme de contraintes musicales, ces contraintes qui imposent à un artiste un type de musique. «Pour dire que nous sommes libres par rapport à notre musique et aux sujets que nous abordons», explique-t-il. Le groupe, qui a un album ayant pour titre «Lalla Mira» et qui a collaboré avec le musicien brésilien Marcio Faraco, suit une actualité musicale des plus novatrices. Car le groupe fait partie «d'une nouvelle génération qui est ouverte à tout ce qui se passe dans le monde». Le groupe se situe alors à la croisée des courants musicaux, il est à l'écoute des musiques algériennes – car pour le groupe l'Algérie n'a pas qu'une seule musique mais plusieurs– et des musiques occidentales, africaines et autres. «On essaie d'introduire tout cela d'une manière un peu raffinée pour que ça donne dans l'ensemble une musique algérienne tout simplement», dit-il. L'ouverture d'esprit du groupe, cette ouverture à l'autre et à la liberté d'expression transparait aussi dans le chant. Le groupe chante en algérien, parfois en kabyle ou en français. Et dans ses chansons, le groupe parle de l'individu algérien, de son quotidien et de son existence. Il chante aussi l'amour, l'espoir, la liberté… Le groupe Freeklane s'est produit dans de nombreux festivals. Son talent a été récompensé par plusieurs prix : l'année 2011 a été marquée par le prix de la meilleure révélation de l'année par la Radio algérienne et webmagazine. L'année 2012, par le deuxième prix du meilleur groupe rock fusion en Algérie attribué par l'ambassade des Etats Unis.