soutien n Plusieurs organisations internationales et des représentants de la société civile au Sahara occidental ont estimé hier, lundi, impératif de mettre en place une stratégie internationale pour apporter une aide sociale, matérielle et psychologique aux victimes des mines au Sahara occidental. Lors d'une conférence organisée au ministère de la Culture sahraoui à Rabouni (camps des réfugiés sahraouis) à l'occasion de la Journée mondiale sur la sensibilisation aux dangers des mines sous le thème de «Lutte contre les mines, une action humanitaire», le secrétaire général de l'Association sahraouie des victimes des mines, Aoula Lahbib, a insisté sur la nécessité de «trouver des mécanismes internationaux susceptibles de contribuer à la prise en charge matérielle et psychologique des victimes des mines posées par l'occupant marocain». Il a exhorté les organisations et associations internationales à «apporter tout leur soutien matériel» à cette catégorie frappée par une série de drames que vit le peuple sahraoui «en raison d'une guerre dont il n'est nullement responsable». Il a souligné à ce propos, que l'Association assurait la prise en charge médicale à certains blessés en leur procurant les appareils de prothèse et les visites des victimes dans le but d'alléger leurs souffrances et garantir leur insertion au sein de la société à travers leur implication dans des projets comme l'ouverture de locaux commerciaux ou d'élevage en collaboration avec nombre d'organisations internationales humanitaires, notamment celles relevant de l'Union européenne (UE). De son côté, la directrice du bureau du comité international de la Croix-Rouge, Naima Layal, a mis l'accent sur l'importance de la sensibilisation aux dangers des mines à travers l'association de l'«ensemble des acteurs internationaux et de la société civile afin d'alléger l'impact des retombées de ces engins de la mort». Elle a indiqué que le centre du Chahid Chérif Barabouni de rééducation et de prise en charge des victimes des mines, placé sous la supervision du comité en coordination avec les autorités locales compte 14 rééducateurs du Sahara occidental qui travaillent en étroite collaboration avec les spécialistes algériens. Le centre a été transféré vers la ville de Rabouni pour faciliter le transport des victimes. Le centre veille à prendre en charge la rééducation fonctionnelle et à assurer les soins aux personnes blessées et la pose d'appareils de prothèse. Mme Layel a rappelé à cet effet, la prise en charge de 200 victimes outre les soins apportés à près de 800 personnes handicapées. Le centre, a-t-elle dit, a entamé récemment et en collaboration avec les ministères sahraouis des visites aux victimes dans les différentes wilayas sahraouies en vue d'un meilleur suivi des victimes. La représentante de l'Organisation de l'aide populaire norvégienne, Fatma Mohamed Essaadi, qui supervise depuis 2012 la mission de déminage des territoires libérés à Bir Lahlou, a réitéré la détermination de l'organisation à nettoyer les sols sahraouis de ces engins, souhaitant l'élargissement de sa mission aux autres wilayas.