Résumé de la 25e partie n Abdenour fait monter à son bureau sa femme, le frère de celle-ci et sa fille. Il est minuit et l'explication risquait d'être spectaculaire. Ce fut Dahmane le frère de l'épouse d'Abdenour qui prit la parole après avoir lissé sa barbe et récité la formule introductrice si chère à tous les pseudos érudits en théologie : Khouya Abdenour, nous sommes ici parce que ma sœur…euh…je veux dire ton épouse est inquiète…tu as passé la nuit d'hier hors de la maison et d'après ce qu'elle m'a dit tu étais en compagnie d'une mauvaise femme aaoudou Billah…Et tu n'es pas sans ignorer que notre religion est claire à ce sujet… Bon arrête, Dahmane…Ce que dit la religion de mes parents et de mes grands-parents je ne l'ignore pas…je dis bien celle de mes parents…quant à la religion que toi et tes semblables pratiquez, je ne veux pas savoir ce qu'elle dit…moi, je sais seulement qu'elle nous a coûté au moins 200.000 morts…Alors ne me donne pas de leçon. Par contre, puisque apparemment tu es venu avec ta sœur pour me remettre dans le droit chemin, j'aimerai te poser quelques questions : Atfadhel. A qui appartient le local de plus de 100 m? où tu travailles actuellement ? Euh…euh…à toi ? Tu y travailles depuis quand ? Euh…je n'ai pas compté….quatre ou cinq ans…. Je vois, ya nsibi laaziz que tu ne sais pas compter les années comme tu sais compter les billets de banque… Cela fait 15 ans que tu travailles dans le local que je t'ai loué. Oh ! la !la !ça passe vite. Et je te l'ai loué à combien par mois ? Quinze mille dinars par mois. Très bien…Et combien de mois tu m'as payés ? Aucun …mais ton argent est chez moi…tu n'as rien à craindre… Si ! J'ai beaucoup à craindre. Et j'ai mes raisons. J'ai mis à ta disposition un grand local qui devait être une superette…C'est moi qui t'ai acheté les étagères et les frigos dont tu avais besoin. C'est aussi avec mon argent que tu l'as alimenté. Je n'oublierai jamais tout le bien que tu as fait pour moi… Tu l'as oublié ! Tu es venu me déranger au milieu de la nuit pour me faire la morale… alors que toi chaque jour que Dieu fait, tu commets les délits les plus ignobles…Je suis au courant de tout, ya nsibi laaziz. Puisque tu veux me faire la morale, je vais énumérer quelques-uns de tes délits ainsi ta soeur saura qui est vraiment ce frère auprès de qui elle cherche protection contre son mari qui lui a permis d'habiter dans une immense villa comme une reine. A suivre…