C'est demain, dimanche, que le corps électoral tchadien fort de 6 millions d'inscrits, est convoqué aux urnes pour départager les candidats à la magistrature suprême du pays. Le président Idriss Deby Itno, après 26 ans de règne et même handicapé par le fait que les caisses de l'Etat sont vides et devraient le rester dans les mois à venir, en raison notamment des efforts de guerre et de la chute des cours du pétrole, est candidat à sa propre succession. En face de lui, 13 autres prétendants au fauteuil présidentiel s'organisent pour lui barrer la route. Parmi eux, on note de vieux briscards des campagnes présidentielles tchadiennes comme Saleh Kebzabo et Kassiré Coumakoye, mais on note aussi de nouveaux abonnés comme l'ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji ou le député Gali Ngoté Gata. . La campagne s'est déroulée dans un contexte particulièrement tendu. Il y a deux semaines, quatre représentants de la société civile ont été arrêtés et sont toujours en détention et l'opposition craint que le scrutin ne soit pas transparent.