Le démenti rendu public par l'ambassadeur de la République du Tchad à Alger infirmant l'établissement de relations diplomatiques entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et son homologue tchadienne n'est en fait que le fruit d'une cacophonie entre certains hauts responsables tchadiens. En effet, le communiqué n°473/PM/CAB/07, signé par le chef de cabinet du Premier ministre tchadien daté du 17 juillet 2007, confirme la teneur de notre article annonçant le rétablissement des relations diplomatiques entre la République du Tchad et la République arabe sahraouie démocratique. “Son Excellence M. le Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye, Premier ministre, Chef du gouvernement de la République du Tchad, a reçu ce jour le 10 juillet 2007, M. Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique, envoyé spécial du président de la RASD Son Excellence M. Mohamed Abdelhaziz”, lit-on dans le document en question. Plus loin, il est indiqué que “l'envoyé spécial sahraoui a remis au Premier ministre un message de condoléances émanant de Son Excellence M. le président de la RASD destiné à Son Excellence M. le président Idriss Deby Itno suite au décès tragique de son fils aîné Brahim Deby Itno”. Quant aux relations entre les deux pays, le communiqué ajoute que “le ministre des Affaires étrangères de la RASD a évoqué avec le Premier ministre l'état des relations bilatérales entre les deux pays et les voies et moyens pour les renforcer”. Sur ce point précis, il est annoncé ce qui suit : “À cet effet, les deux parties ont décidé d'élever leurs relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs dans les meilleurs délais, et ce, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies et de l'acte constitutif de l'Union africaine.” Cette phrase du communiqué signé par le directeur de cabinet du Premier ministre, et Chef du gouvernement, M. Gaourang Mbarama, remet totalement en question le contenu du démenti, que nous a adressé Son Excellence l'ambassadeur de la République du Tchad à Alger. Il apparaît clairement qu'il s'agit tout simplement d'une cacophonie entre les hauts responsables tchadiens, due certainement à une mauvaise communication. Son Excellence l'ambassadeur a surtout axé son démenti sur l'inexistence d'un accord écrit dans ce cadre entre les deux parties, alors que le communiqué du Premier ministre tchadien ne laisse planer aucune équivoque sur la nature des relations entre la RASD et N'Djamena. K. ABDELKAMEL