Battu à l'aller (0-2), le Real Madrid a renversé la vapeur en battant Wolfsbourg (3-0), hier soir, lors du quart de finale retour de l'UEFA Champions League. D'entrée de jeu, les Merengue ont mis une énorme pression sur le but de Benaglio. Ramos a touché la barre et à force de pousser, le Real a fini par trouver la faille grâce à l'inévitable Ronaldo (16'). Le Portugais a mis le feu au Bernabeu dans la foulée puisqu'il est parvenu à inscrire le second but d'une magnifique tête (17'). Les Allemands ont peiné pour repartir de l'avant. Pour ne rien arranger aux affaires des Loups, Draxler, blessé, a cédé sa place à Kruse. Navas devait, néanmoins, s'employer sur une terrible frappe de Gustavo alors que Marcelo a sauvé les siens sur une tentative de Bruno Henrique. Au retour des vestiaires, le club royal a accentué la pression, mais a buté sur une solide défense adverse. Trop imprécis, les locaux s'agaçaient et ne parvenaient pas à mettre ce petit but qui pourrait faire la différence. Mais cette soirée était celle de CR7 : d'un coup franc vicieux, la superstar mondiale a inscrit un triplé, un des plus importants de sa carrière (77'). Ronaldo est magique, a fait la différence et a changé à lui seul le destin de cette double confrontation. La fierté Zidane : «Ma plus grande soirée d'entraîneur» l «J'ai la sensation du travail bien fait. Cela n'a pas été facile mais je suis fier de ce que les joueurs ont fait ce soir. C'était une soirée spéciale et je suis ravi pour les joueurs. Ce qu'ils ont accompli est phénoménal. Cristiano Ronaldo démontre qu'il est le meilleur joueur du monde, c'est ce qui le rend spécial. En même temps, il a besoin de toute l'équipe. Mais c'est un joueur spécial parce que tout le monde ne peut pas marquer trois buts. Nous avons débuté le match avec une énorme intensité et nous avons montré à l'adversaire que nous voulions gagner. C'est normal ensuite que les choses se compliquent mais il fallait à la fois mettre de l'intensité et garder la tête froide. Nous y sommes parvenus pendant 90 minutes. Marquer trois buts à cette équipe n'était pas facile mais nous avons réussi la ‘remontada'». Le verrou Ramos la clé de voûte l Ronaldo n'a pas été le seul au rendez-vous. Le capitaine Sergio Ramos a été la clé de voûte d'une défense à la solidité retrouvée, réussissant tous ses tacles et régnant dans les airs. Il a même failli être l'auteur du but de la qualification, mais sa tête a trouvé le poteau. Sur le côté droit, Dani Carvajal a été tranchant, ses montées offrant presque à chaque fois des occasions. Danilo, en difficulté à l'aller, souffre de la comparaison. Du côté de Wolfsburg, Julian Draxler n'a pas pu peser comme il l'espérait, sortant sur blessure dès la 32e minute. Principal danger pour le Real, à qui il avait fait très mal il y a six jours, il a manqué aux Loups, même si André Schürrle s'est démené. Naldo et Josuha Guilavogui ont payé cher leur erreur en ne restant pas soudés dans le mur sur le troisième but. Les stats Ronaldo, l'exploit est majuscule l Qui d'autre que Cristiano Ronaldo pour remettre le Real Madrid sur les bons rails ? Condamné à l'exploit après sa défaite du match aller en Allemagne (2-0), le Real Madrid n'a eu besoin que de deux minutes pour combler son retard, à Santiago Bernabeu. 86 secondes, c'est exactement le temps qu'il a fallu au triple Ballon d'Or portugais pour inscrire un doublé et complètement relancer la Maison Blanche. La «remontada» a définitivement pris forme dans le dernier quart d'heure sur un coup franc victorieux de… Ronaldo. A la 77e minute. Soit les 14e, 15e et 16e buts de CR7 dans cette Ligue des champions, à une petite longueur du record qu'il avait lui-même établi lors de l'édition 2013-2014 remportée par le Real (17 buts). Le Portugais, meilleur buteur de toute l'histoire de la C1, se rapproche aussi de la barre des 100 buts avec désormais 93 unités. L'aveu Hecking félicite le Real l L'entraîneur des Loups, Diether Hecking, a félicité le club espagnol à l'issue de la rencontre. «Sur l'ensemble des deux matchs, le Real a mérité de se qualifier et, aujourd'hui, ils ont mérité leur victoire, a estimé le coach allemand en conférence de presse. Nous n'avons pas si mal joué mais parfois nous ne savions pas quoi faire. Sur le 1-0, c'est une perte de balle trop facile, nous avons joué de malchance, et les deux autres buts ont été inscrits sur coups de pied arrêtés. Nous aurions dû mieux défendre. Je félicite le Real Madrid, c'est mérité». Malgré cette déception, Wolfsbourg peut être fier de son parcours puisque le champion d'Allemagne 2009 a atteint le top 8 européen pour la première fois de son histoire. Manchester City 1 - Paris SG 0 La marche était trop haute pour les Parisiens Le Paris Saint-Germain est éliminé ! Tenu en échec à l'aller (2-2), le PSG s'est incliné sur la pelouse de Manchester City (1-0). Le champion de France était encore très décevant. Les Parisiens ont vécu cinq premières minutes compliquées face au pressing mancunien. Ils étaient tout proche de se faire punir sur un penalty accordé à Agüero, touché par Trapp. Mais l'Argentin a loupé le cadre sur sa tentative. Avant la pause, City n'était pas loin de profiter d'une nouvelle mauvaise relance d'Aurier, mais Navas n'a pas trouvé le cadre. Au retour des vestiaires, le PSG a retrouvé ses repères et s'est montré un peu plus dangereux face à une défense mancunienne toujours aussi fébrile. Hart devait s'employer pour repousser une tête de T. Silva sur corner. Mais finalement, ce sont les Citizens qui ont trouvé la faille sur un tir de De Bruyne à l'entrée de la surface (76'). Cavani avait la balle d'égalisation au bout du pied, mais il a perdu son duel. Paris s'arrête donc encore au stade des quarts de finale pour la quatrième année consécutive et n'aura jamais montré le visage d'une équipe désireuse de renverser la vapeur après le match aller. L'optimisme Pellegrini : «Nous pouvons gagner cette compétition» l «C'est un beau succès pour le club d'être parmi les quatre meilleurs d'Europe et de l'être sans avoir dérogé à notre façon de jouer. Kevin a quelque chose d'important pour un joueur, il est très dangereux près de la surface. Il n'a pas besoin de beaucoup d'espaces pour tirer. Pour moi c'est important d'être en demi-finale, car nous étions malchanceux ces dernières années en tombant contre Barcelone. Mais nous avons progressé, nos performances le prouvent. Nous pouvons bien sûr gagner la compétition, c'est un objectif du club chaque année. Si nous jouons comme ce soir où nous avons été meilleurs que Paris, nous pouvons jouer n'importe quelle équipe. Nous sommes très confiants». La faiblesse Blanc : «On a montré nos limites» l «On avait des stratégies qu'on a mises en place, mais on a montré nos limites et elles ont été techniques. Je ne peux pas me retrancher sur ça, mais nos absents nous ont manqué, notamment pour avoir une meilleure assise technique. Si on avait eu nos armes, je crois que c'était jouable pour passer en demies. Mais on s'est mis en difficulté avec des déchets techniques, et par la force des choses on a été plus dans la réaction que dans l'action. Et on a eu du mal à mettre en difficulté la défense de City. Je suis responsable : c'est moi qui ai fait l'équipe, choisi les joueurs, la stratégie. Quand on gagne les joueurs sont responsables et quand on perd c'est l'entraîneur le responsable. Mais je la prends pour moi, cette défaite, aucun problème. Je ne me débine pas». Le ratage Agüero comme Ibra à Paris l Le Paris Saint-Germain a frisé la correctionnelle lors de la première période de son quart de finale retour de la Ligue des champions. A la demi-heure de jeu, Kevin Trapp a eu la mauvaise idée de tacler Sergio Agüero dans sa surface de réparation après une mauvaise passe de Serge Aurier. L'arbitre n'a eu d'autre choix que de désigner le point de penalty tout en avertissant le portier allemand. «Kun» a voulu se faire justice sauf qu'il a raté le cadre au moment de transformer la sentence. L'Argentin a trop ouvert son pied, entretenant l'espoir de qualification du PSG pour le dernier carré de la C1, finalement vain, la faute à la réalisation de Kevin de Bruyne à la 77e minute de jeu. C'était le cas pour Ibra au match aller lorsqu'il avait raté son penalty.